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Week-end à Font-Romeu

Bibouille avait un grave problème, qui nécessitait une réaction urgente :

le Bar est bientôt vide, au-secours !!!
 
On vous propose d'aller faire un tour au Pas avec les sacs à dos le dimanche 23 mars.
 
Il pourrait y avoir en fait 2 groupes : l'un qui partirai le samedi pour retrouver les autres qui partirait le dimanche matin de Toulouse et se retrouver au Pas.
 
Le groupe du samedi dormirait sur Font Romeu avant de rejoindre les autres le dimanche matin au Pas. Sur Font-Romeu, on peux héberger 10 personnes en literie (1 appart + 1 studio cote à cote). Mais on peut faire plus en transformant en dortoir le studio, sous réserve de s'amener le rouleau camping faisant office de matelas.
 
Dans l'attente de vos réactions avant la création de la BDD qui va bien et du Road qui ira très bien.

Voilà ce que ça a donné (Eh, oui, c'est Bilou qui se surpasse une fois de plus) :

Samedi 22 Mars 2003

Je me lève de bonne heure de bonne humeur, comme toujours. Un rapide coup d'oeil par la fenêtre pour constater que le ciel est plutôt grisonnant. Pas glop. Mais il y a du vent, ça devrait se dégager dans la journée. P'tit déj rapidos et je descends au garage pour sortir la Schtroumpfette de sa morne et glaciale pénombre. Je la pousse sur le parking et la pose sur sa béquille le temps de remonter à l'appart pour chercher quelques bricoles histoire de la préparer pour le périple du week-end : un peu de graisse pour la chaîne, la selle passager, et de quoi la nettoyer un minimum (hé oui, faut qu'elle soit belle pour l'occasion !). Après avoir machiner une petite demi-heure, alors que je m'apprête à remonter à l'appart, je m'aperçois que j'ai oublié mes clefs à l'intérieur (« Rhaaaa Bilou, espèce d'âne ! »). Me voilà bloqué dehors comme un imbécile, à 9 heures un samedi matin... il ne reste plus qu'à réveiller mes voisins pour que l'un d'eux m'ouvre la porte. La honte... déjà que j'en réveille la moitié tous les matins en démarrant la brêle pour partir au boulot... Les relations de bons voisinage, c'est pas gagné !

Passons, c'était la connerie du jour... comme ça je suis tranquille pour le reste de la journée.

Un petit tour en ville en fin de matinée, rentré chez soi à midi pour grignoter un truc vite fait avant de partir rejoindre à Candie quelques motards pour un petit roulage de week-end dans les Pyrénées, oh pas grand chose, juste 6 ou 700 bornes sur deux jours... Tranquillou quoi ! Ils sont 9, unis comme les 10 doigts de la main (surtout le petit doigt, vous verrez pourquoi plus loin), il y a Bibouille et Natoutouille sur la Pégase, il y a Airwaves et Stéfouille sur le Fazouille rouge, il y a Gérard et Géraldine sur le Gixxer chargé comme un mulet (impressionnant le sac à dos, tu pars pour un tour du monde sans escale ou quoi ?), Il y a Titi sur le gromono et il y a aussi Patounette et Bilou sur la Schtroumpfette. Histoire de souhaiter bonne route à ces valeureux chevaliers des temps modernes, quelques autre MTs étaient également présent au rendez-vous, à savoir Seth et Jnono, et aussi Djé en CB500 et Simon en Seventif qui nous ont accompagné sur un petit bout de route...

Il est un peu plus de 13 heures, le groupe démarre, emmené par Bibouille et à peine sorti de Toulouse, le ton est donné : on va avaler du virolo... je saurais même pas vous dire par où on est passé pour rejoindre Cintegabelle, à un moment même j'ai cru qu'on tournait en rond, j'en avais presque le tournis. A Cintegabelle, on avait pas fait 40 bornes qu'on s'arrête déjà dans un troquet pour boire un coup... à ce rythme là on est pas rendu ! Un baby foot nous tend les bras mais on résiste à la tentation, pleins de bonnes résolutions que nous sommes, et surtout avides de remonter sur les brêles et profiter de la route en cette belle journée ensoleillée. Géraldine en a déjà marre du gixxer et du méga sac à dos, et monte en passagère sur la katoche à Titi. Djé et Simon nous accompagnent jusqu'à Mirepoix où nous nous posons une nouvelle fois en terrasse pour partager un café. Séparation déchirante, on devine qu'ils voudraient bien continuer la route avec nous et ils nous promettent de faire la prochaine balade jusqu'au bout.

Nous repartons, pour de bon cette fois, toujours par les petites routes, nous voyons passer Laroque, Lavelanet et Belesta, où nous bifurquons à droite vers la montagne : dans la montée du col de la Croix des Morts (ça s'invente pas un nom pareil), Titi ouvre un peu et part devant... Gégé veut le suivre. Bib, Aware et moi préférons rester derrière et rouler en mode ETB Approuved, la route semble un peu pourrave et pas franchement adaptée à nos brêles. Au bout de quelques virages, Titi est déjà loin, mais alors qu'on déboule d'un petit droit, on voit une forme qui s'agite sur le bas côté de la route, dans le virage à gauche qui suit... merdum, on dirait Gégé ! qu'est-ce qu'il fout dans les graviers ? Ha bin, il s'est sorti, comme un âne. Arrivé un poil vite avec son gixxer trop lourd pour ces enchaînements, il a planté un freinage de trappeur et a fait un magnifique tout droit pour finir dans les gravillons d'une aire d'arrêt posée là rien que pour lui, juste à côté d'un super coin à champignons bien connu des autochtones, sauf que les gravillons, ça accroche pas tellement et il a couché la moto à 2 à l'heure... ça a fait quelque chose comme « scritchhhhh, ploup (1) »... carénage droit un peu râpé, rétro amoché et surtout, le petit doigt plié contre nature. On s'arrête et on l'aide à relever la bécane, Gégé remonte dessus de suite, prêt à repartir... chaud bouillant le Gégé, il ne retire même pas son gant pour ausculter son doigt, c'est tout juste si il regarde sa moto avant de la démarrer pour repartir de plus belle... une scène caricaturale, on se serait cru dans un JBT : des volutes de poussières qui s'élèvent autour de lui quand on tapote son sac à dos et son blouson, le Gixxer qui redémarre en râlant et ratatouillant un peu, et Gégé qui n'arrête pas de dire « bon allez, on y va, on y va ! » pendant qu'on essaye de voir s'il n'y a pas trop de casse... incrédules, on remonte tous sur les brêles et on repart, presque comme si de rien n'était. La route se poursuit, avec toujours autant de virolos, on attaque les défilés d'Abblè et de Joucou, on s'arrête le long d'une magnifique gorge encaissée, et je repars tout seul devant me poster en sortie d'un S pour prendre quelques photos... Le temps qu'ils arrivent, Patounette se grille une clope, et une fois les photos dans la boîte, on repart jusqu'à Axat où nous nous posons en terrasse pour boire un coup.

Aparté :
(1) : « ploup », c'est le bruit que fait un gixxer qui tombe par terre. Cette onomatopée inédite est protégée par un copyright Titi Approuved.
Fin de l'aparté.

Le col de la Quillane nous attend. La route depuis Axat le long des gorges de l'aude est assez approximative, constellée de caillasses et on zigzague un peu pour les éviter. Le jour commence à tomber, on prend de l'altitude et la température chute très nettement. Ça se confirme quand on commence à voir des plaques de neige sur le bord de la route et quelques passages humides à la limite du glissouillant. Ça ne nous empêche pas de bien nous amuser dans ces petits virolos, Bib devant en ouvreur imposant son rythme aux quatre autres qui suivent en file indienne. Avec tous ces virolos et l'inertie de la Schtroumpfette, je commence à avoir les bras qui chauffent alors je fais signe à Titi de me dépasser pour retourner en queue de peloton et finir la montée du col en me traînant lamentablement, mais Titi ne comprend pas mon signe et reste collé dans ma roue... je ralentis pour qu'il me double, mais il ralentit aussi... rhaaaaa, il comprend rien ! tant pis... je reprends ma place juste derrière Bib et on finit la montée comme ça. La petite pause à Puyvalador arrive à point nommé et j'en profite pour me détendre un peu les bras. La route qui nous mène jusqu'à Mont-Louis par le col de la Quillane puis à Font-Romeu est plus roulante et personne ne semble s'en plaindre, on a eu notre quota de virolos pour la journée.

Enfin arrivés vers 19 heures, frigorifiés par les 40 derniers kilomètres, on s'arrête dans une pizzeria pour commander notre repas du soir qu'on passera chercher plus tard. Pour le moment, on va direct à l'appart des ouilles où on espère bien se réchauffer un peu autour d'un apéro qu'on estime avoir largement mérité. On étrenne également le petit Narghilé de voyage véhément négocié le matin même à Toulouse... il est tout neuf, pas encore rodé et on distingue un léger goût de laiton en le fumant. En attendant les pizzas, Titi nous mime la gamelle de Gégé, dans le plus pur style Taïtigovitchien : on en a mal au ventre à force de rire, la phrase du jour sera bien « bon allez, on y va on y va !!! ». 8 heures 30 : Bib et Titi partent chercher les pizzas, et Bib devient le premier livreur de pizzas en CBR au monde. Une fois les pizzas englouties (c'est qu'avec tous les virolos de la journée et le froid des derniers kilomètres, on avait la dalle !), on se décide à reprendre les bécanes dans la froidure et dans la nuit pour partir à la découverte des bains chauds naturels dont Bib n'arrête pas de nous parler depuis des semaines. On enquille donc une vingtaine de bornes très sinueuses en nocturne pour arriver sur un petit sentier pédestre perdu en pleine montagne. Evidemment, comme on est des gens super organisés, on n'a pas la moindre lampe de poche et on part donc sur le sentier à la lumière des étoiles, autant dire qu'on voyait pas à un mètre à la ronde, ce qui rendait la progression plutôt hasardeuse, alors on se repérait à la voix, surtout celle de Titi qui n'a pas arrêté de dire des conneries tout le long du chemin. Un bon quart d'heure après avoir quitté les bécanes, on commence à distinguer des lumières dans la montagnes, des lampes tempête probablement, posées autours des bains chauds : apparemment, il y a déjà du monde sur place, tiens d'ailleurs c'est quoi ce qu'on distingue au loin ? ha bin, c'est un barrage de culs... il y a effectivement du monde. Mais le plus déroutant dans cette affaire, c'est que les lumières sont situées sur l'autre versant, à une centaine de mètres de nous à vol d'oiseau, et au milieu coule une rivière... Bon, résumons la situation : les bains sont manifestement occupés, on n'est pas sûr du chemin pour y aller, il y a un passage à gué à traverser en aveugle, on a froid et comme dirait Patounette « on va se geler la raie »... d'un commun accord, on fait demi-tour, et on décide d'y revenir le lendemain matin à la première heure, mais on ne regrette pas d'être venu pour autant, il fallait vraiment être là pour vivre ce grand moment de déconnade nocturne en pleine forêt qu'il est impossible à raconter.


Dimanche 23 mars 2003

Si l'expression « la mine des petits matins blêmes » vous est inconnue, je vous conseille vivement de voir Titi au réveil... ça vaut son pesant de choucroute : pas socialement au top, muet, au ralenti, bref une sorte de Titi en négatif. Faut dire qu'on a un peu abusé quand même : réglé à 6 heures 30, mon portable retentit dans l'appart du haut de son bilibilip asthmatique tout juste bon à nous réveiller Titi et moi, alors qu'il faudra bien le choc d'un polochon sur la tête pour sortir Airwaves de son lourd sommeil quelques instants plus tard. En moins d'un quart d'heure, pas lavés, les cheveux en vrac (parce que nous le valons bien), habillés à l'arrache, on rejoint les 6 autres à l'appart du bas pour un petit déj improvisé sur un coin de table. Titi et Stéfouille se laissent tenter par quelques vitamines que Bibouille a trouvées au fond d'un placard. Après avoir avalé le machinou, ils jettent un coup d'oeil nonchalant sur l'emballage : à consommer avant 1994 !!!! Dans la salle de bains, c'est la lutte : il n'y a qu'un seul tube de dentifrice pour tout le monde, dans le salon, on essaye de ranger nos affaires et c'est le bordel... Dehors, le soleil se lève à peine pendant que Patounette se grille une clope et se motive pour sa journée à venir en SDS persuadée qu'on allait « se peler l'oignon » (une nouvelle recette de cuisine ?). Dedans, Gégé observe dubitativement son petit doigt qui a doublé de volume... enfin bref, c'est un joyeux boxon. Vers 7 heures et demi, on est enfin dehors, le soleil illumine déjà les cimes de montagnes alentours, les bécanes sont toujours là et après cette nuit passée au froid, elles rechignent un peu à démarrer d'autant qu'on y va mollo sur les starters pour ne pas réveiller toute la ville.

Et on reprend la route pour les bains naturels... comme on est pas encore franchement réveillés, que les bécanes sont froides, les pneus aussi et la route itou, on y va Tranquillou Bilou (C), et puis surtout ça permet de profiter du paysage et de repérer les virolos pour le retour (hé hé hé :wink: ). Les bécanes sont posées au départ du petit sentier, et on part dans la forêt à pieds... contrairement à la veille, la progression est beaucoup plus facile, forcément là au moins on voit où on met les pieds et on arrive vite à la rivière qu'on n'avait pas traversée : il y a un petit pont bricolé avec des rondins et ça passe à l'aise. Les bains sont quelques dizaines de mètres plus haut, on crapahute un peu pour y arriver et sur place, un couple de djeunzs est déjà là, complètement à poil dans un des bains en train de... heu... on veut pas déranger non plus . Parmi nous, quatre valeureux chevaliers des temps modernes tentent l'expérience de la source thermale : Bib, Stéfouille, Gégé et Géraldine. Les autres restent perplexes et se disent que « ouais heu en fait j'imaginais pas ça comme ça, heu... bof » (le genre d'excuse à deux balles pour ceux qu'assument pas une cacahuète).

Bon, c'est pas tout de faire trempette, mais si on veut être au Pas-de-la-Case à midi comme prévu, va falloir se bouger un minimum. Gégé décide de passer par le col de Puymorens pour arriver au Pas-de-la-Case au plus vite à cause de son doigt pété, alors que le reste de la troupe va passer par l'Espagne et Andorre. Et c'est reparti direction Mont-Louis, on reprend la route de ce matin et comme ça commence à se réchauffer un peu, je me laisse tenter par quelques petites prises d'angle avec la Schtroumpfette. ça passe à l'aise. Arrivés à Mont-louis, on continue tout droit vers Bourg-Madame, une trentaine de kilomètres très roulants avec de beaux et grands virages, et c'est là que je pète mon boulon : je tourne un peu la poignée, double tout le monde et pars devant. La Schtroumpfette respire le grand air et manifestement ça lui fait de l'effet, pour ma part j'arbore un grand sourire dans mon cax, c'est trop bon. Je crois bien que c'est sur cette portion de route que j'ai perdu l'ETB, elle a dû se détacher d'un coup et partir dans un ravin, je ne l'ai pas revue depuis.

Une fois Bourg-Madame atteint, on passe la frontière et on s'arrête à la première station essence pour faire le plein. Au tarif préférentiel pratiqué dans cette partie du monde, j'en profite et gave le réservoir ras la gueule... mauvaise idée, ça déborde par la durit de trop plein et je me retrouve avec une flaque d'essence sous la brêle (après tout, je préfère encore ça plutôt qu'une flaque d'huile !). Il est pas loin de 10 heures 30 quand on repart, direction La-Seu-d'Urgell. Je prends la tête du convoi, avec l'intention non dissimulée de m'amuser un peu sur les 50 bornes de cette magnifique route qui défilent sous les pneus de la Schtroumpfette. Sans pour autant gazer comme des demeurés, on enroule à rythme soutenu, Titi est juste derrière moi, suivi de Bib, par contre on a un peu perdu Airwaves, en tout cas il n'apparaît plus dans nos rétros... Sur cette route, la Schtroumpfette est un vrai concentré de pur bonheur, tout en souplesse et sur les reprises du trois-pattes, c'est un vrai rail, monté sur des gommards irréprochables. Vous me croyez si je vous dis que j'adoooooooooore cette bécane ??? oui ? ha, ça se voit tant que ça ?

Enfin bref, on arrive à La-Seu vers 11 heures et on décide d'aller se boire un petit coup à une terrasse en ville et en plein soleil. Titi passe la commande en espagnol (genre « je suis multilingue, môa ! ») et évidemment impossible de savoir si il raconte pas n'importe quoi au serveur, le doute subsiste jusqu'au moment où on est finalement servis, et dans l'ensemble ça a l'air bien, sauf pour Patounette qui voulait un panaché et se retrouve avec un truc à la couleur approximativement jaune et opaque, et avec un goût de terre ! Bon allez, avoue-le Titi, tu savais pas comment on dit « panaché », hein ?

11 heures et des brouettes, il nous reste encore Andorre à traverser et le col d'Envalira avant d'arriver au Pas. On vient d'avoir Snake au téléphone, le rendez-vous avec le groupe du dimanche se fera vers 12 heures 30. En repartant de La-Seu, la circulation devient plus dense et on s'amuse un peu moins, la traversée d'Andorre se fait sans histoire et on attaque enfin le col de d'Envalira, pour l'instant Bib et Titi ouvrent la route, je suis pas loin derrière eux et Airwaves ferme la marche tranquillou. A la faveur de quelques beaux virages le rythme s'accélère, et je profite d'un bout droit pour poser une bonne accélération qui me propulse en pole position, on arrive au péage du tunnel, la route du col sur la gauche est ouverte et on va pas s'en priver... même pas besoin de monter dans les tours, la Schtroumpfette accélère toute seule, je vois Titi collé dans mes rétros, je passe quelques beaux virolos et lacets sans soucis, sauf un ou deux où je merdoie mes changements de rapports, et juste en entrée d'une belle épingle à gauche, alors que je voulais tomber la première, cette dernière ne claque pas et je me retrouve en roue libre, le temps de m'en rendre compte, je chope les freins et essaye de repasser cette foutue première qui résiste dans un atroce bruit de pignons qui s'entrechoquent dans tous les sens... Titi en profite pour me placer un intérieur et me pourrit sur place une main dans le dos. J'ai fait les trois quart du virage sur mon élan en roue libre quand je parviens enfin à reclamper la première après 3 tentatives ratées, mais Titi est déjà loin, je sais déjà que je ne le rattraperai plus, d'autant que la fin du col est une succession d'épingles où mon anglaise ne peut pas rivaliser avec son autrichienne. Mais je conserve néanmoins mon rythme et j'aborde l'épingle suivante en seconde (en fait la première c'était pas une bonne idée), ça penche pas mal et je vois Patounette qui tend le bras à l'intérieur... houla, ça doit vouloir dire qu'elle commence à ne plus trop apprécier mes acrobaties, elle me fait signe de ralentir, alors je ralentis un poil et finis le col en roulant plus pépère, jusqu'à la station essence du Pas-de-la-Case où on s'arrête pour refaire les pleins. Une fois descendue de bécane, Pat me demande « mais pourquoi t'as ralentis à la fin ? », « bin c'est toi, tu m'as fais signe de baisser le rythme avec ta main » je lui réponds, « mais non, port'nawak, moi je voulais toucher la main par terre dans les épingles !!!! »... haaaaaa d'aaaaaaaaccord, va falloir qu'on mette au point une stratégie de communication à l'avenir parce que là, manifestement on se comprend pas bien

Pleins faits, il nous reste 2 bornes pour arriver au Pas où nous attend le groupe du dimanche en face de Daytona2000. Quand on arrive à 12 heures 30 pile, ils sont tous là à attendre et nous accueillent chaleureusement, c'est la fête ! Ils sont super nombreux, j'espère que je vais oublier personne : il y a Xavier et Mag en 748, Snake qui étrenne son gixxef tout neuf, Frog qui n'a pas attendu que l'encre de son papier rose soit sèche pour récupérer l'ex GSE de Snake, Pépé tout seul sur son Trixie, Karlito en Fazouille, David en R6, Jnono en ronono, Brice et Laetitia en B6, Nico et Choupy en SV, Jules en ZXR750 et Gyzmo avec son nouveau jouet multicolore (voilà, si j'en ai oublié, je suis vraiment désolé et je leur paierai l'apéro la prochaine fois pour me faire pardonner ).
On gare les brêles devant Daytona, c'est un peu la lutte parce qu'il n'y a pas beaucoup de place, on se faufile mais ça passe, et on se pose tous en terrasse (on est 25 quand même !) juste en face pour déjeuner. Et là, c'est le début de la fin. Ce troquet, c'est une catastrophe, le serveur est au delà du rien, le service est du même acabit, et y'a encore une embrouille au moment de payer la note : le service est en supplément et ils s'étaient bien gardés de nous le dire... enfin bref, carton rouge, faut pas y retourner.

Bon, on est pas monté au Pas pour repartir les mains vides, on fait quelques emplettes (pas grand chose : des bouteilles, des cartouches de clopes et du Toblerone) et on se retrouve tous pour un départ groupé à 14 heures 30.
C'est sous un soleil de plomb qu'on attaque la descente du Pas-de-la-Case. Bib a retrouvé sa place d'ouvreur, Je suis juste derrière Frog qui étrenne la GSE pour sa première balade MT en tant que conductrice et je peux vous dire qu'elle m'a vraiment impressionné avec ses trajectoires très propres, à la voir rouler on ne dirait absolument pas qu'elle vient tout juste d'avoir le permis. Chapeau Frog , continue comme ça et « may the ETB be with you ».

Comme je n'ai plus de SDS depuis le Pas (Patounette a retrouvé le confort du Ronet !), je suis curieux de voir comment se comporte la Schtroumpfette en solo, et je remonte imperceptiblement en tête de convoi pour finir par prendre le large, suivi par Xavier sur son 748, et ça enroule jusqu'à Ax-les-Thermes où on s'arrête pour reformer le convoi. Fabuleuse petite portion de route, j'ai la grande banane dans le cax, la Schtroumpfette est toujours aussi agréable, en fait je n'ai pas vu de réelle différence avec et sans passager ! D'ailleurs, à propos de passager, Géraldine abandonne le confort incertain du Gixxer et surtout le sac à dos « tour du monde approuved » pour venir faire un petit bout de route sur la Schtroumpfette, et c'est reparti pour une petite trentaine de bornes bien roulantes jusqu'à Tarascon où on s'arrête sur le parking en entrée de ville pour une première séparation du convoi, entre ceux qui rentrent direct sur Toulouse et ceux qui partent à l'assaut du Col de Port. Snake, Frog, Jules, Gyzmo, Stéfouille, Gégé et Géraldine sont du premier groupe, et partent en premier. Nous les suivons de peu, et au moment de repartir, Bib me fait signe de prendre la tête du convoi en me faisant un clin d'oeil complice... hé hé hé, il est devin ou quoi ? Allez, j'ouvre la route, et je vois dans mes rétros le trixie de Pépé et aussi le 748 de Xavier, il est fort probable qu'on se fasse le col de Port à trois. Gagné, au bout de quelques minutes, on a perdu les autres et on attaque les lacets du col en file indienne à un bon petit rythme bien sympathique. Arrivés au col, on se gare sur le côté et on regarde la route en contrebas... « tu les vois, toi ?, ils sont où ? »... « boudu, on les a bien déposés !!! »... Une ou deux minutes passent avant qu'on voit débouler une chenille de 7 ou 8 motos dans un des lacets beaucoup plus bas. J'ai le temps de sortir l'appareil photos, de changer de pellicule et de trouver un endroit sympa pour prendre quelques photos avant qu'ils arrivent.

Quelques clichés plus tard, on se dirige vers le petit troquet posé en haut du col pour (encore !) boire un coup, on se pose dans l'herbe à côté de la terrasse et on commande à boire. En attendant que nos rafraîchissants et mousseux breuvages arrivent, on prend Airwaves en otage jusqu'à ce qu'il nous lâche une grosse barre de Toblerone qu'on engloutit en moins temps qu'il n'en faut pour le dire... celle-là, Sky ne l'aura pas (c'est pour ton bien ma Skyounette, tu n'allais quand même pas bâfrer tout ça toute seule)

Pour la descente du col de Port, je pars une nouvelle fois devant, suivi de près par Pépé, et encore une fois, on perd le reste de la troupe, qu'on attend quelques minutes en bas à Massat et on les laisse passer avant de redémarrer pour les rattraper quelques instants plus tard. Dans mon élan, j'en double quelques uns et je remonte toute la file petit à petit, pour une n-ième fois me retrouver en ouvreur... Nico et Xavier m'ont emboîté le pas, mais Choupy tempère les ardeurs de Nico qui ralentit et se laisse rattraper par le peloton, si bien qu'on se retrouve Xavier et moi tout seuls loin devant pour finir la route jusqu'à St-Girons où nous nous arrêtons pour faire le plein d'essence. La fatigue commence à se faire ressentir dans les rangs et on décide d'un commun accord de rentrer sur Toulouse par un chemin direct, pas forcément le plus court mais au moins pas trop fatiguant. Alors on prend la direction de St-Gaudens pour choper l'autoroute au niveau de Salies-du-Salat. En chemin, Mag pourtant rompue au confort spartiate des selles passagers les plus minimalistes, manifeste l'envie d'abandonner la 748 pour lui préférer le Fazouille à Airwaves... Aussitôt dit aussitôt fait. Décidemment, cette selle confort a un succés fou !

Malgré la densité de la circulation sur l'autoroute qui nous ramène à Toulouse, on arrive à se faufiler entre les bagnoles et nombreuses sont celles qui nous facilitent le passage en se poussant sur les côtés, alors ça se passe plutôt bien même si déjà on sent monter un goût amer à chaque kilomètre qui nous rapproche de Toulouse : les meilleures choses ont une fin et cette autoroute sonne le glas de notre fantastique week-end à moto. En arrivant à Candie pour le dernier arrêt avant les au revoir, j'ai une boule au ventre « merdalors, c'est déjà fini ? »... hé oui... un coup d'oeil au compteur : un peu plus de 650 kilomètres depuis samedi midi, encore des milliers d'images plein la tête, des souvenirs pour longtemps et surtout le sentiment d'avoir vécu des expériences uniques avec la MT familly.

Pour ne pas se quitter comme ça et aussi parce que c'est devenu inévitable, la balade se termine par un apéro, en l'occurrence chez Karlito pour cette fois. C'est l'occasion de bien rigoler et de revivre autour d'un verre quelques moments forts du week-end. C'est aussi le cadre d'une expérimentation inédite et qui restera unique : le narghilé au pastis pur... hé bin, c'est vraiment pas bon... c'était pas une bonne idée ! on a vite fait de remettre de l'eau à la place pour profiter des volutes parfumées de LaTour KiFume, on l'avait bien mérité après un week-end pareil.


Voili voilou, un immense merci à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la réussite de ce week-end en motardie, notamment Bibouille et Natoutouille pour leur accueil chez eux à Font-Romeu.
Puisse le gourou casqué veiller sur vous tous, mes amis motards.

Bilou (en Dayto, la vie est bô)


Ce compte-rendu est dédié à David, motard parti trop tôt. Nul doute qu'il aurait apprécié faire partie de la balade avec nous. A Laetitia également, motarde corse rattrapée par sa passion, à l'heure même où nous enroulions les virolos du Pas-de-la-Case.

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