la vie d'une lopette

allez, j'ai envie de me fendre d'un p'tit résumé de ma vie motarde.
(je vais faire ça par épisode sinon je vais avoir des crampes

)

Bon ça à commencé sur 2 roues, mais sans moteur, héhé à 10 ans on à pas vraiment le droit d'avoir un moteur, surtout à l'époque (1972) ou les motos de cross pour gamins n'éxistaient qu'aux US.
Mon pôpa était motard, mais je n'en ai jamais connu que son équipement pendu à la cave, il à pratiqué le trial dans les années 50 et 60 et voulait devenir motard de la gendarmerie, le sort en à décidé autrement un soir dans la descente de Fontenay aux roses (pour les parigots qui connaissent),il s'est brisé les 2 jambes en plein de morceaux (fo croire que c'est atavique chez nous les jambes pétées) et la chirurgie de l'époque ne faisait pas trop dans la dentelle, donc exit la gendarmerie et bienvenue dans la vie de piéton....probable que ma passion de tarmo à commencée là devant ce barbour pendu avec le bol et les climax pleine de poussière.

Le vélo donc disais-je, ben.....le premier cassé il à fallu improviser arfffff ! forcement un vélo pliable (très à la mode à cette époque) en cross ça le fait moyen ! (ben ça se repli cong !!) donc cadre de solex récupéré à la casse , bidouillé et roule poupoule

, de championnat local (très local en fait) de descente d'escaliers vers le parking en spéciale de bac à sable (finalement c'est cool les HLM

) de chasse à l'homme variante
cycliste dans les parkings des cités en expédition aventureuse dans les terrains vagues qui parsemait la banlieue du neuf deux dans les 70's on à fini par arriver vivants (mais écorchés) aux 14 ans fatidiques pour la MOB.....***tain keskon en à rêvé....en regardant les bécanes passer sur l'avenue qui descendait vers la Porte d'Orléans et qui allait vers Bastille le vendredi soir, on était des bandes de minots sur le trottoir juste après les rares feux rouge pour les voir repartir avec les devils hurlants (la belle époque, peu de caisses, pas de flics, pas de normes à la con, imaginez....le permis toute cylindrée à 16 ans et tu venais avec ta propre bécane montrer 2 conneries à l'examinateur...) bref....une enfance de rèves, pleine de rèves justement

.

Bon et c'te mob alors ?
ben.....un 103 tout court, c'était ça ou la bleue, il n'existait rien d'autre....pas de kit, pas de bidules, fallait tout faire soi-meme.
Je vous résume vite fait, achat du 103, 500 kms de rodage en 4 jours, je l'emmene à la révision des 500 kms et ma vie motarde bascule définitivement, je croise mon Pierrot et tout fier le lui fait de grands coucou en me retournant pendant que l'abruti de caisseux devant moi s'arrete au feux.....pffffff, forcement je l'encadre

retour à la cité en poussant la bete blessée et abandon définitif du chemin tout tracé vers les
concessionnaires, va falloir se démerder seul, ça tombe bien ce sera ma ligne directrice pendant quelques decennies

.
Donc, remontage de la mob avec tous les bouts disponibles dans le catalogue débrouille et avec l'aide du plus grand accessoiriste banlieusard de l'époque, j'ai nommé.......la casse !
Bon l'avantage de la banlieue (surtout la mienne) c'est les immenses ferrailleurs qui sont le long des voies ferrées du coté de Bagneux, des km carrés d'épaves en tout genre.....la caverne d'Ali Baba

Et voila, c'est parti....achat d'amortos de trials à Bastille, transformation en mob de cross (tout maison héhé) arpentage de tous les terrains vagues du sud Parisien, tirage de bourre permanent avec les copains, démontage pour limer un millimètre de plus à l'échappement, fabrication hasardeuse de pot de détente (je rapelle que rien n'existait) etc etc, pour finalement choisir d'aprendre la mécanique au lycé technique, ça tombe bien j'était allergique au reste

ainsi passent paisiblement le temps, je m'était monté un petit bizness de limage de cylindre pour les copains mais je m'arrangais toujours pour que la mienne marche mieux que la leur (fô pas casser le marché, non mais

) dans ma piaule de 8 m2 (j'vous dis pas la tete de ma mère)des morceaux de brèle partout.....le bonheur je vous dis.
Puis .....

......vint le 50 à vitesses (oui môssieur....enfin vitesse, pas celle de pointe hein), remarquez je dis vint.....m'enfin à la vitesse ou on serrait ces engins de malheur, ils partaient et revenaient souvent....m'enfin on à continué d'apprendre la mécanique là dessus, je crois que je me rapelle encore des cotes du piston d'un Minarelli P6 (celui à course courte et carbu de 22) une douzaine de cheveaux quand il voulait bien tourner

le tout censé te grimper en haut de cette ***tain de grimpette glissante pleine de ******* de racines et si possible de t'en ramener par la route...ben ouai, 15 ans t'as que ça comme moyen de locomotion (enfin dans ma banlieue c'était comme ça), pour vous dire qu'on à souvent eu recours au remorquage de fortune.....
Le temps passant, le CAP en poche et la necessité vitale d'avoir une vraie bécane aidant, me v'la au boulot....pffff aucun interet

sauf gagner de quoi acheter une moto (autre avantage des 70's, y'avait du boulot à pas savoir qu'en faire).

Bon la lopette....t'as acheté quoi ?........devinez

Une vraie moto je vous ai dis......de toute façon les merdes en plastoc n'existait pas encore !
donc....un truc avec un vrai moteur, un 2 T qui pousse
avec un ***tain de gros carbu qu'il fallait "titiller" pour démarrer à froid (un Bing pour les connaisseurs)
un pot de détente que dans le quartier il se rapellent encore de moi

une HUSQVARNA 125 WR de 1977 quand elles etaient encore Suédoises.

bon ça parait banal comme ça, mais remis dans le contexte JBTien d'époque c'est plus la meme chose

, j'avais 16 ans et c'était ma bécane de tous les jours et elle en à fait des bornes, pour aller faire du TT je partais par la route avec un gros pignon de sortie de boite et je le changais sur place, je trimballais mon huile pour le mélange, assez d'outils pour refaire le moteur dans les bois (fallait bien ça !) et une bonne dose d'optimisme, je rapelle un peu le contexte pour les lopettes d'aujourd'hui

, pas de téléphone portable (hé oui on peux vivre sans) voir très peu de téléphone tout court, pas de remorque, pas de papa dans le fourgon pour faire l'assistance et/ou la mécanique du fiston, bref que du bonheur.....rentré en pleine nuit après 6 heures de pousette, ou 3 heures de remorquage derrière le 125 Mz d'un pote depuis fontainebleau.....entre autre peripeties.
Tout ça m'ammène plus ou moins tranquillement vers mes 19 ans et l'armée...à un tit détail motard quand meme (vous allez voir), j'ai rencontré Twinette qui n'était encore alors qu'en mono

un 125 KH tapé avec le cylindre aux cotes du KX de l'époque et un chouette pot de détente...on était fait pour se rencontrer hihi.

Service National donc....au fin fond de l'Allemagne tant qu'à faire (sont pas aimés les parigots par l'administration), pendant ce temps le 125 HVA qui avait eu la bonne idée de découper sa jupe de piston un beau jour en wheeling en doublant un bus porte d'Orléans (le Pierrot etait là comme d'hab pour assiter à la scène

) se fait dépouiller lentement de tous ses bouts dans les caves de la cité (forcemment !!), fin de la 1ere partie.

On attend de lire la suiiiiiite !!!
C'est bô une vie de motard dans le lauragais

One life. Live it !

sniff, c bô mon cricri... ça donne envie en fait... un vrai motard

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épisode 2

(je fonce fissa dans la montagne noire les virolos m'attendent)

Retour à la vie civile, mise en ménage avec la miss Twinette, faisage de comptes pour essayer d'acheter une/des motos.....
Verdict...ce sera.....un 125 Honda XLR en commun (on fait se qu'on peut

) twinette s'en sert la semaine pour aller bosser (une 15 zaine de bornes aller + le retour) et moi le week end pour l'enduro (ben ouai....), bon elle est pas restée d'origine longtemps....passage à 175 cm3, allégage maximum, fabrication de suspat en perruque à l'Aérospatiale (en titane aviation SVP), on à bien du la garder 9 mois....ensuite elle à fait le bonheur d'un p'tit jeune

.

on est en 82/83 et j'attends avec fébrilité la sortie de la revolutionnaire HVA 4 temps (la môman des trucs de ouf de maintenant, la grand mère meme)
elle se fait attendre.....le prix annoncé ne cesse d'augmenter jusqu'a presque 25000 balles de l'époque.....au meme moment sort la Yam Ténéré

et ma
twinette m'annonce qu'on va agrandir la famille....damned !!

Allez se serra la Ténéré pour pouvoir taper le Pierrot en wheeling avec sa monstrueuse KTM à moteur Rotax (ouai bon, nous on à jamais rien fait comme
tout le monde et pour déconner en bécanne on à jamais envisagé autre chose que ce genre de brèles, depuis y'a pas mal de choses qui on changées dans le monde motard, supermot/stunt etc etc, mais bon à l'époque ça n'existait pas encore).

Allègage/modifs TT du ténéré pendant que twinette s'alourdit elle

, virées au bord de la mer, runs à bastille qui ferme

manifs FFMC et création de la mutuelle, le monde motard change....), celui que vous connaissez pour certains sous le nom de FilsAiné arrive, la Ténéré part.....remplacée par une R 16 TL (cherchez pas, c'est une boite à roues

)

Avec l'arrivée du ch'tiot c'est la manière de pratiquer la moto qui change chez nous, meme si le p'tit à passé pas mal de soirées dans son coufin à
bastille/vincennes et dans les troquets ou l'on refaisait le monde motard entre 2 bierres et un peu de gazon

, les choses ne sont plus pareilles, certains de nos potes non plus, certains tués en moto (dont notre pote Tristan en mémoire duquel on à baptisé le fiston du meme nom) et malheureusement d'autres....

La vie continue, je ne me rapelle plus l'ordre précis des bécanes qui ce sont succédées dans la famille, mais y'a en vrac un KLXR (collector) une SWM 240 et enfin un 500 XR en 84 qui me fera rencontrer un autre barje dans mon genre un vendredi soir en allant à Bastille avec lui aussi un 500 XR, de wheelings en arsouille on discute là bas et il me file rencart le lendemain pour m'emmener à son moto club du coté de Versailles......héhé

Bon alors là......le cricri il hallucine

forcement couillon de banlieusard que j'était j'avais jamais cherché du coté des moto clubs (je voyais ça comme un truc étrange...limite secte, rempli de sportifs !!!! et je connaissais personne qui fréquente ce milieu là).
Me v'la embringuer avec les oufs...car les vrais ils étaient là depuis toujours, et vas y que je te roule sans arrèt, que je fais des compèts dans tous les coins de France et de Navare...héhé.....j'me suis pas dégonflé, j'ai d'abord suivi aux entrainements, j'ai changé l'XR trop lourdeau, acheté une remorque d'occas à un gars du club et enfin au bout de 6 mois pris une licence de pilote en 1985

.

ET C'EST PARTIIIIIIIIIIIIIIII pour une bonne dizaine d'années de pur délire, impossible de décrire les sensations qu'on peut éprouver à essayer d'etre toujours meilleur que la course précedente, les soirées à régler sa bécane pour gagner une seconde, les journées d'entrainement, les kms tassés dans la caisse chargée à mort la remorque au cul, mort de trac en partant en auvergne faire sa première course en championnat de France alors que dans sa tete on est toujours un petit con en 103 trafiqué

, les déceptions, les ambitions, les frustrations d'une casse mécanique, la fréquentation quasi exclusive de barjos dans ton genre voire pire (vi vi, les mecs qui on crées le supermotard, les débuts des Peterhansel et autre Pidoux, des vrais oufs de oufs ceux là), bref pour moi la moto était là, quelque soit la discipline pratiquée, des mecs qui sacrifient tout à leur passion, leur vie professionnelle, tout leur pognon, parfois leur vie sentimentale, quelque fois leur vie tout court, une secte.....finalement j'avais raison au début du paragraphe

.

fin de l'épisode 2 (je vais bouffer du virolos

C'mon ! Trop bon ce roadbook de ta vie tarmo.

Et Rungis... Ca me fascinait, du fin fond de ma petite banlieue Stéphanoise

La route est longue mais la voie est libre.

Allez !!!! raconte encore papy Cricri !!!

Encore les histoires des motos de ta vie

One life. Live it !

oui oui laisses nous rêver encore cricri...

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Inscrit le: 28 Oct 2003 Messages: 6868 Ville: City of banned

Mais non Cricri t'est pas si vieux que ca??
J'attend sagement la suite...

Ceci est un exemple de signature

Excellent cricri

J'adore

La dissection de moteur de 103 dans la piaule, ma mère y a eu doit aussi

Pour le reste j'ai pas connu alors continue, tonton cricri, raconte!

Born to be wise

Retour de virolos enneigés

cricri war épisode 3 (celui ou on découvre que c'est son père qu'est devenue le méchant......nan j'me gourre d'histoire!!)

Alors donc je suis devenue un membre de la secte des oufs sur 2, voire 3 ou 4 roues (quand on est con, peu importe le nb pourvu que ça génère de l'adrenaline).
Bon forcement ça c'est pas fait en un jour hein ! depuis tout gamin je bavais devant les pilotes (ok plutot les enduristes Italiens ou des pays de l'est des années 70's ceux qui ecrivirent les grandes pages de l'enduro mondial dans les bourbiers insondables en tchéco ou dans les mégas grimpettes à Brioude avec des brélons de 50 à 750 cm3, oui oui imaginez une BMW 750 flat endurisée de l'époque dans les pierriers d'auvergne) et là subitement je m'apercevais que je pouvais moi aussi devenir un pilote (vous aussi d'ailleurs, pilote c'est pas forcement etre le premier, fô aussi un pimpin pour faire dernier sur la liste dans moto journal

).

Fo remonter un peu en arrière pour s'apercevoir que le virus était deja là.....déja en mob, bon j'était le cul dessus en permanence (on tournait sur nos terrains vagues de cross meme la nuit, si si ) et la mairie avait eu l'idée (qui flottait dans l'air, puisque l'année d'après naitra le championnat de mob-cross qui existe toujours il me semble) donc avait eu l'idée de faire une série de courses de cross en mob, plus ou moins façon course sur prairie (forcement à part un ou 2 autre tarés dans mon genre tout le monde avait une mob stock !!!) récompensée par un séjour en RDA (héhé, mairie comuniste, accord d'échange de colos de momes entre pays frères....tout ça !!!) enfin le truc hyper motivant quoi

.

Brèfle le cricri affute la mob....ridiculise tout le monde sur les qualifs, OUAIIIIIIII, part en tete en finale et colle un tour à tout le monde avant de peter la chaine dans le dernier tour.....ENCULEEEEEEEEEE de ******* de mob de ***de....
Pis la mairie à lachée l'affaire, la série à capotée, blabla etc etc....mais le mal était fait

.

Retour en 1985 un peu avant ma rencontre d'avec la secte des oufs !!! j'avais réussi à motiver 2 potes pour faire un enduro pas loin (le long de la seine à 40 kms de Paname), arfff l'aventure sur le pas de sa porte, mdr mes 2 potes on eu un mal de chien à suivre les flèches (pas simple au début) et moi......pfffffff, trop facile....on était venus par la route et mon 500 XR tirait super long, son pneu AR désert bien fatigué, bref la bécane réglée tip top......hmfff rigolez pas !!! la première partie du CH1 (Controle Horaire) était 'achment roulante, je doublais des grappes de mecs à fond sur leurs brèles qui dépassent pas 100 kmh, j'étais le super pilote que j'avais toujours imaginé, j'en avait la preuve.....meme pas mal, heuuuu.......vous etes sur que vous voulez entendre la suite ?
vous preferez pas restez sur une image positive de moi ?

OKI, donc disais-je le CH1 était roulant, un peu comme le CH3 qui ramenait au départ......mais entre....y'avait le CH2 dans les bois, au mois de février dans les carrières de calcaire sur les talus de la Seine, et là......ben ce ******* de XR de *** qui était conçu pour les courses de désert US genre Bajas ben il était pas à la fête, pis moi non plus, j'ai ramé/galéré pendant 2 heures pour faire ses 25 kms.....mais j'ai fini NONDEDIOU.

Pis après je me suis mieux organisé avec les conseils éclairés des oufs sus-cités.

Bon le moto club ou j'avais atterri était vraiment exceptionnel, 400 adherents plus de 100 licenciés dans toutes les discipline, beaucoup de trialistes (à l'origine du moto club dans les 50's) un terrain de cross (petit mais bon ! ) des zones de trials d'enfer, un atelier mortel, une guitoune avec le poele pour les Dimanches d'hiver, un président ancien mécano moto des flics à la retraite qui tenait le club ouvert 7 jours sur 7 avec sa femme, une trentaine d'enduristes qui courraient le champ de france et les ligues limitrophes avec quelques inters célèbres (enfin dans ce milieu, vous connaissez Guéran ? pote de Lalay qui à grandi dans les yvelines, champ de france inter en 175, pilote d'usine KTM avant de détruire sa carrière au Dakar) et un jeune con des banlieux au milieu.....ma gueule

........héhé, pas trop de tunes, une vague culture motarde
assez batarde, mais ils m'ont accepté, motivé, entrainé, aidé souvent et on à traversé le pays en long et en large avec les bécanes sur les remorques, on à fait le champ de ligue, le champ de France et ses dérivés (classiques) coupe de France (par équipes) et un jour les champs du monde, the international six days of enduro....les ISDE selon leur ancien nom, le rève de tout enduriste.....je vous raconterais ça un jour, rien que d'y penser j'en ai les larmes aux yeux

Allez fin de l'épisode, début de l'apéro

Bon, j'y vais aussi... à l'apéro....
mais je reste en ligne pour la suite...

One life. Live it !

Excellent

à lire tes 3 CR's !!! Ca me fait rêver tout çà ... surtout un lundi matin !
Bravo

et merci Cricri !!!

Super Cricri... continue comme ça...
Ca fait bizarre de se dire être motard après ce que tu as connu... elles avaient l'air chouette tes années...

c'est clair qu'on se sent tout petit face à ton vécu (mééééé non, t'es pô vieux

)
On attend la suite

Piéton (petit con qui a encore tout à apprendre

)

suiiiiiiiiiiite

Bon je reviens sur les ISDE, je rassure tout de suite ceux qui commençaient à penser que j'était pas tant lopette que ça finalement........
Cette fois là ils se déroulaient en France, en Lozère pour être précis à Mende (et alentours) en 1988 après ceux de 1980 à Brioude, et c'était à l'époque le championnat du monde d'enduro qui se déroulait par équipe, un peu comme les nations en cross ou en trial, depuis il existe un championnat du monde d'enduro conventionnel (un lascar, une bécane et que le plus rapide gagne

).
Donc.....mon moto-club monte une équipe pour les 6 jours, discussions fièvreuses.....blabla...calumets de la paix, on prend les meilleurs du club et on aide une autre équipe, le cricri passe pas loin de la sélection dans l'équipe une et réfléchi à sa participation dans l'équipe 2......trop cher (licence inter à 3500 balles) engagement dans les 2000 balles, trop cher DAMNED

Je vous fais une tite parenthèse frime

j'étais entre 20 et 40 en national scratch en championnat de France d'enduro où à cette époque la fédé avait décidé qu'il n'y aurait qu'une catégorie nationale en dessous des inters et que l'on faisait le même nombre de tours qu'eux avec 5 mn de plus par tour.
Pour sortir les bons kidisaient ces enfoirés.
heuuuuu.......je reviens sur les lignes précédentes, aucun sponsors evidemment et à part l'aide de mon club et le soutien inconditionnel de mon fan club (j'ai nommé
Twinette et FilsAiné) keud pour le reste, demerdes toi, camping dans le parc courreurs, à l'aise........arffffff sauf que les mécanos démarraient les brèles des pros à 6 h du mat quand les memes mécanos avait foutus le souk jusqu'à une heure du mat la veille....le père krajka (commissaire technique de la FFM bien connu ) qui controlait toutes les bécanes comme le pucelage de sa dernière.......au moins 3 plombes d'attente pour passer et le petit dej debout à coté de la bécane......on partait pour 7/8 heures d'enduro le Samedi et pareil mais dans l'autre sens le Dimanche (pas un truc de lopette l'enduro

), les vacances quoi.......

Bref, ces 6 jours lopette tu les as fait devant la télé ?

Que nenni cher lecteur patient et assidu

, j'ai fais le suiveur de mes potes plus chanceux que moi, et c'est bien long à raconter le boulot de suiveur sur une course de 6 jours (un peu façon porteur d'eau au Dakar si vous voyez le genre), je me suis retrouvé au milieu des anciennes gloires de la discipline qui oeuvraient pour leur équipe nationale avec la meme bécane d'usine que celle de leurs pilotes et j'ai pris un pied incroyable à faire ça, moi le kikos en 103 pigeot trafiqué

.
Ca serait trop long à raconter et pas forcemment très évocateur pour vous, quelques exemples en vrac de l'ambiance.......
Imaginez un 80 cm3 de course (dans les 20 bourrins) avec un bucheron dessus, tiendra pas 6 jours........gagné.....niark niark, bon le réglement est super ésotérique pour un profane, mais le pimpin en 80 il à 10 minutes (sisi) à la fin de sa journée pour refaire son moteur ! et.......tout le temps qu'il peut grapiller en liaison......et ça c'est le secret.
Le matin du 3 ième jour le mec part à donf de chez donf dans la liaison qu'il sait grace à son suiveur la plus roulante, et grapille 1/4 d'heure

à l'arrivée au CH auquel il doit pointer à une heure précise (comme en rallye) il démonte de bouzin (à flotte et à valve pour vous situer l'engin) sort le vieux cylindre, le piston.........va pointer au CH à l'heure idéale (moins 59 secondes.....pffffff je vous expliquerai un jour

) en poussant sa bécane les entrailles à l'air, de l'autre coté des drapeaux il remonte tout avec le matos neuf amené par le suiveur en moins de 10 mn et repart le couteau entre les dents car il à désormais un temps imparti pour aller au CH2 moins le temps paumé au remontage, vous suivez toujours là........

Oui j'me doute....c'est dur

je rajouterai juste l'odeur de boue qui sèche sur l'échappement, les rares instants de repis sur un sentier qui suit une crète avec une vue sublime, la descente pleine de marches d'un metre face au ravin qui lui succède, la traversée d'une ferme perdue à des lieues de tout avec les gens qui vous sourient, le concurent au bord des larmes pasqu'il abandonne sur casse ou que ses forces l'abandonnent et qui crois que sa vie se finie là au fond de ses putains de bois dans un coin qu'il est incapable de situer sur une carte.....parce qu'il était là pour aller au fond de lui meme.....

Aller je vous laisse sur ses belles paroles........

@pluche pour la suite de lopette quarantedouze le retour.

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