"CO" sur moteur injection

Inscrit le: 24 Mar 2011 Messages: 230

Je profite de mon post pour ouvrir une parenthèse.

Sait-on pourquoi les systèmes d'injection des motos n’intègrent pas de débitmètre d'air.
Depuis l'apparition des débitmètres à fil chaud, et vu l’encombrement et la fiabilité en progression pour ce système je m’étonne qu'ils ne soient pas montés sur nos brelles.
Le volume d'air n'est pas mesuré mais bien théorique (th°, pression atmo, rpm), mais il me semblerait plus simple une mesure "concrète" de la masse d'air entrante, à moins que les turbulences des systèmes d'entré d'air dynamique ne répondent pas aux exigences de ce type de débitmètre.
Est-ce en relation avec l'absence de régime pauvre sur les motos (temps de réponse trop long) ou alors des sondes lambda peut-être à simple étage compte tenu de l’encombrement.

Si qq'un veut en parler

Les débitmètres sont chers, leur fiabilité est en retrait par rapport a un capteur de pression, et l'évaluation du débit massique a partir de la pression est excellente.

Pour un multi cylindres, on a généralement 1 papillon par cylindre, donc il faudrait multiplier le nombre de debtimetre. Le coût du composant est donc primordial, alors qu'en auto on a généralement 1 seul papillon.

D'ailleurs lorsque l'on a seulement 1 cylindre alimenté par un papillon (cas classique des motos), il y a des pulsations d'air importantes, et le débitmètre ne sait pas faire la différence entre l'air qui entre réellement dans le cylindre et l'air qui est refoulé par celui ci aux faibles charges. Il ne convient donc pas du tout. En automobile, avec 1 corps papillon pour 4 cylindres, le flux d'air est relativement constant et il convient alors très bien. C'est ici, a mon avis, la raison principale.

De plus j'ai des doutes sur la réactivité d'un débitmètre. Ce n'est pas primordial pour une voiture dont le moteur a une inertie énorme. Mais pour une moto, a chaque cycle moteur, il faut savoir aussi précisément que possible la quantité d'air qui entre dans le moteur.

Enfin, j'imagine que le débitmètre est bon pour des débits relativement importants, mais en moto, les mesures ou l'on a peut être besoin de la meilleure précision sont les très faibles charges pour gérer au mieux l'agrément de conduite. En voiture, une fois de plus, la masse de véhicule est tellement plus importante que les débits d'air sont aussi plus importants et le débitmètre a alors plus de sens.

Le Chevalier Noir

Inscrit le: 24 Mar 2011 Messages: 230

La théorie plus précise que la mesure en qq sorte! Okay, j'y vois plus clair, merci.

En ce qui concerne les régimes pauvres, sont-ils bannies à cause du temps de réaction qu'ils génèreraient lors d'une remise de gaz par ex?

Etre pauvre n'est pas la solution à tout.
Je vois en vrac :

Perte de rendement : pour une même quantité d'air, si tu es pauvre, tu fournis un peu moins de puissance/couple. C'est logique. Donc naturellement le pilote/conducteur ouvre un peu pklus l'accelerateur.
Imagine qu'on veuille rouler a une vitesse stabilisée, par exemple, et que cette vitesse nécessite une puissance de 20cv.
Si tu passes en mélange pauvre, ta puissance va être un peu plus basse, donc tu vas ouvrir un peu plus l’accélérateur pour mettre un peu plus d'air ... et un peu plus d'essence... et comme ton rendement est plus mauvais, il te faudra peut etre au final plus d'essence pour délivrer la même puissance. Bref : tu perds sur toute la ligne. Aucun gain.

De plus les émissions de HC, CO2 et CO sont certes plus faibles en mélange pauvre (richesse <1), mais les émissions de NOx augmentent avec la pauvreté. Donc tu pollues plus (de NOX) en mélange pauvre :

Le mélange pauvre n'a de sens que pour les combustions stratifiées, à mon avis, qui nécessitent généralement un système d'injection direct cher et encombrant peu compatible avec la moto d'aujourd'hui.

Le Chevalier Noir

Inscrit le: 24 Mar 2011 Messages: 230

D'accord. Je ne savais qu'il y avait qu'une combustion stratifiée qui permette un fonctionnement en régime pauvre. Évidement cela répond à ma question.

Tes deux réponses font allusions aux couts de productions. C'est serte un impératif mais c'est un poil surprenant dans le monde de la moto ou l'on voit des systèmes ajustant les ondes de ressaut, les distri variables et j'en passe. Tu penses pas qu'un inject direct pourrait apparaitre?

En moto, en Europe (c'est différent en Inde, par exemple) la priorité est a la performance parce que c'est ça qui fait vendre, et à l'agrément de conduite (sensations, confort...).
Le besoin en dépollution vient plus des normes de plus en plus sévères que d'une réelle demande de la clientèle.
Et pour la conso, la moto est en général un véhicule de loisir (même quand on va au boulot avec). Alors quand tu as craqué 10.000 EUR pour ta brele, l'économie d'essence n'est plus la priorité. Je me suis amusé à un petit calcul (un rien m'amuse). Si tu parcours par exemple 10.000km par an avec ton véhicule (moto ou voiture), si ton véhicule en question consomme 1 l/100km de plus ou de moins, ca change ta facture d'essence à la fin de l'année de "seulement" 150 €. Pas assez pour se motiver a chercher un véhicule consommant réellement peu.
C'est différent avec les scooters de cylindrée moyenne (125/250cc) qui ont un usage plus "utilitaire" et ou on est plus tenté de plus regarder le coût au kilomètre. En plus l'agrément de conduite des scooters ne posent pas les mêmes problèmes que les motos grâce à la CVT qui gomme tous les défauts.

Le Chevalier Noir

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