Faut pas gâcher...
Inscrit le: 19 Fév 2009
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Ville: Du côté de Muret
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Allons-y pour le debriefing à froid... Asseyez-vous, ça va être long.
Le matin, pas de problèmes, tout le monde est à l'heure au rendez-vous à Rieumes, même le soleil . Cyril ayant finalement pris une douche, il est à peu près de bonne humeur, et nous l'autorisons à rouler devant s'il veut.
Petit détail qui a son importance: Didier profite du Carrefour Market pour acheter des sandows (opération qui lui a pris environ 30mn, il ne devait pas y avoir la bonne couleur, à moins qu'il n'ait essayé d'aider brontoka, sans succès, à trouver des silex pour allumer ses sucettes à cancer ), histoire de délester sa Dulcinée de son sac à dos en le prenant sur sa moto...
Ensuite, un petit Rieumes-Ciadoux pour s'échauffer Assez rapidement, teebox, Zeltic, Didier, pidjam et lydie me dépassent, affichant leurs intentions. Moi, en bon organisateur, je fais la circulation derrière...
À la première pause à Ciadoux, mathiti fait un peu la grimace: il ne pensait pas tomber avec une bande de folles furieuses et fous furieux, et ne se sent pas à l'aise . On essaie de le rassurer, et on repart.
On roule en groupe jusqu'à Saint-Gaudens: là, mathiti parle d'abandonner. Il faut dire que derrière, inévitablement, ça accordéonne, et du coup, ça donne l'impression que ça avoine sérieusement devant. D'où d'ailleurs le conseil, que je n'ai pas appliqué, de faire rouler les moins à l'aise derrière l'ouvreur. Bon, on cajole mathiti, et on le convainc de rester avec nous jusqu'à Luchon . C'est vrai, oui, je me suis cassé le train à réserver le restau, il ne va pas me pourrir mon plan non plus !
Et c'est reparti ! Direction Mauléon-Barousse, le paysage devient progressivement magnifique. Grand classique: arrêt café, merci mathiti
Montée vers le port de Balès: c'est redevenu une route forestière. Alors, certes, nous n'avons pas vu de vaches, ni de bouses, mais nous avons vu des effondrements, des cailloux plus ou moins gros, des graviers, des trous. Heureusement, le paysage compense ces désagréments. Bien évidemment, nous nous arrêtons au sommet, c'est vraiment magique, moi je ne m'en lasse pas.
Allez, il fait faim, descente vers Luchon, on trouve des places pour les motos pile poil devant le restau (vous avais-je dit que je les avais aussi réservées ?), au grand désarroi des chalands installés en terrasse.
L'Arbesquens, je ne sais pas vous, mais pour moi: bonnes assiettes, service efficace, patron sympa.
Finalement, mathiti reste avec nous Merci de ta confiance ! Et avant que teebox ne décide d'entamer sa sieste, nous repartons: le temps est toujours beau, ascension du col du Portillon, où nous manquons renverser des douaniers bien implantés au milieu de la route, descente sur du billard côté espagnol, et plein d'essence à Bossost. Que de monde !
Là, les ennuis vont commencer. Si on regarde bien le road, ça paraît simple: on remonte par la nationale vers le nord pour retrouver la route du col des Ares. Ce n'est plus une nationale, ok, mais la direction principale est bien indiquée, c'est en l'occurrence Toulouse, inscrite sur des panneaux indicateurs en blanc sur fond vert. On NE PEUT PAS se tromper... Il y a de la circulation sur cette route, dont beaucoup de , et il y a des sections de route en travaux, il est donc inévitable de se retrouver séparés. C'est un mauvais moment à passer, mais on NE PEUT PAS se tromper.
Je suis devant, à la sortie de Saint-Béat je ne vois que 4 motos derrière moi, je m'arrête donc, histoire d'opérer un regroupement parce que la bifurcation vers le col des Ares n'est pas loin. Et là: nada, personne, que dalle. Alors oui, j'admets, j'avoue, je confesse avoir perdu mon calme légendaire, qui force l'admiration de tous, et m'être un tantinet agacé: contre moi, parce que je ne comprends pas où j'ai fait une erreur, et contre les 4 égarés, qui ne donnent pas signe de vie (j'avais laissé mon téoula à peu près à toute l'équipe). Je fais demi-tour, personne, je reviens. Nous avons eu le message que Didier s'est arrêté après la station d'essence en Espagne, et c'est tout. Mais où sont-ils ? Nous repartons tous en arrière. Et là, pidjam, qui est avec les égarés me téléphone et me dit que les 4 égarés sont à Aspet. Toujours agacé, mais néanmoins soulagé, je donne donc rendez-vous au Port de la Core. Nous sommes à Saint-Béat, je réfléchis, j'observe teebox (lui: ), et je change le road pour passer par le col de Menté: c'est un chouïa plus court en distance. Et nous partons à bon rythme.
L'itinéraire est donc: col de Menté, col de Portet d'Aspet, col de la Core.
En bas du col du Port d'Aspet, Zeltic, bien élevé, discipliné, et tout, et tout, reste faire la circulation. Pendant ce temps, je rejoins teebox en haut au col. Et là, telle soeur Anne, nous ne voyons rien venir. teebox repart aux nouvelles. Au bout de quelques minutes, Zeltic arrive, seul:
- Chef ! Au rapport, chef !
- Je vous écoute, jeune padawan.
- Chef, les présumés délinquants lydie et brontoka se sont échappés: ils ne m'ont pas vu, chef !
- NON !?!?!
- Si, chef, j'ai tenté de les rattraper, mais ils sont comme qui dirait passés en trombe, chef ! Désolé, chef !
- Bon, résumons, à Saint-Béat nous avons perdu la moitié de la troupe, et là, nous reperdons la moitié de la troupe. Si nous partons à la poursuite de la dernière moitié, nous ne rattraperons pas la première moitié. Il est par ailleurs plus risqué de prétendre rattraper lydie et brontoka, que de rejoindre les 4 égarés au point de RV. Donc, nous partons vers le port de la Core.
- Oui, chef !
Sur ce teebox, revient, fait un constat similaire, et nous repartons de plus belle vers la vallée de Bethmale et le port de la Core. Après avoir évité de peu de rentrer dans le coffre d'une Clio à Castillon-en-Couserans (pépé qui s'arrête sans raison apparente devant moi en train de consulter mon GPS), nous arrivons à bon port (de la Core, justement), où nous attendent donc Didier, pidjam, mathiti et Cyril1208, et éventuellement un orage. OK, ils sont les premiers... Comme l'a dit Cyril dans un précédent post, tout ce bigntz provient de la fermeture-éclair du blouson de Didier qui a lâché; et comme je l'ai appris plus tard, au pont à Saint-Béat, d'avoir été tout droit sur une route dégagée, plutôt qu'à droite, sur un petit pont, mais qui était pourtant la route principale.
Pour ceux qui ont suivi le récit jusqu'ici, vous auriez fait quoi ? Dans le doute, aller tout droit sur une route somme toute secondaire, ou bien continuer sur la route balisée par des directions en blanc sur fond vert ? Vous avez 4 heures.
C'est pas tout ça, il fait soif, on descend précautionneusement (ou pas ) du port de la Core, et nous nous posons à Seix. Didier est désemparé, boit pour oublier, mais n'oublie pas de rincer le gosier de toute la compagnie, merci ! . Pour rappel, le sac de lydie est sur sa moto, et avec, le téléphone portable de lydie. Et brontoka, dernier inscrit, n'a justement pas mon téoula. bref, 2 perdus définitivement !
Nous repartons vers Saint-Girons. Vous connaissez la route des tunnels ? Comme son nom l'indique, c'est une petite route à sens unique, qui passe par 3 tunnels tout noirs, dans lesquels les gamins que nous sommes nous amusons à klaxonner, à faire vrombir les moteurs, à faire rupteur, etc... Cette fois ne déroge pas aux bonnes habitudes. En bout de route, un stop, j'en profite pour opérer le regroupement, et je repars. Mais, quelques centaines de mètres plus loin, surprise ! Il n'y a personne derrière moi ! J'entreprends un demi-tour, Zeltic arrive:
- Euh, chef ! On a encore un problème, chef !
- Ouiiii ?
- Çà sentait le brûlé, chef ! Après enquête, il s'avère que Didier est suspecté d'avoir traîné le sac de sa femme par terre sur la route, chef ! Des témoins nous ont assuré avoir essayé de porter assistance au sac, sous forme de coups de klaxons pour le suspect Didier, mais le suspect n'a pas obtempéré, chef !
- Diantre !
Sur ce, la troupe arrive, menée par teebox, et je me place donc en queue de peloton.
... Interlude: route du Volvestre ...
Dernier regroupement à Sainte-Croix-Volvestre, garés en bordelou MT au milieu de la route. Nous nous précipitons au chevet du sac de lydie, mais hélas, nous ne pouvons que constater le décès. Didier est effondré: ce soir, ça va être sa fête ! Il demande l'asile politique, parce qu'il risque la mort s'il rentre chez lui ! Malheureusement pour lui, c'est lui qui a les clés ! En plus il se rend compte que finalement le sac à dos tenait dans une valoche latérale...
C'est l'heure de la séparation (volontaire, celle-là), la soirée est déjà pas mal avancée.
Bon, ce fut globalement une très bonne journée, et on a quand même bien rigolé! mathiti, comme tu peux le lire, je ne suis pas sûr que ce soit toi qui as vraiment retardé l'équipe ! .
On remet ça la semaine prochaine ?Une BM, c'est une Guzzi avec les seins qui tombent
Dernière édition par Guy le Mar 09 Juin 2015 7:44, édité 2 fois
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