Carnet de roulage ou l'aventure au quotidien

Hier soir je rentre à

depuis Toulouse vers Agen comme j'ai commencé a le faire quotidiennement depuis quelques semaines.

Je suis un motard devant moi, nous passons la file de voitures et il se pose en biais devant le feu. Ne pouvant le suivre, je m'arrête à la hauteur de la première voiture.

La conductrice

, en m'apercevant, remonte sa vitre... Je suis un motard. Un instant j'avais pu l'oublier mais le regard d'autrui me le rappelle.

Un sourire se dessine sur mes lévres.

Je reprends la route

, ce soir le paysage est balayé par un vent puissant et l'horizon se bouche de nuages gris et tourmentés, vais-je arriver avant la pluie ?

Plus loin dans un village, j'intercepte le sourire de deux vieux

qui me regardent passer.

La route maintenant se déroule bien agréablement passant de coteaux a coteau, ça monte et descend avec de belles courbes qui parfois se referment un peu plus rapidement qu'anticipé. A ces instants, c'est la montée d'adrénaline instantanée au cœur et a la tête, alors qu'il faut appuyer un peu plus fort sur le pied intérieur.

A l'entrée de Lavit, une 205 blanche arrive dans le rond point et le gars ne regarde même pas sur sa gauche... heureusement que je ralenti toujours à l'entrée d'un village, jai pu m'arréter...

Les champs de blé viennent d'être moissonnés et c'est le tour des tournesols de monter désormais vers le ciel.

Parfois c'est dans une courbe bien attaquée que je peux sentir le pneu arrière légèrement perdre l'adhérence et déraper vers l'extérieur du virage mais bien vite il se rattrape au revêtement. Je trouve ces petits pincements magiques.

Rouler c'est un cri de l'esprit

C'est beau les tournesols

"Long is the road" il a dit Bilou alors on redresse la tête on sèche ses larmes et on remet les gazzz
Membre du Team Tariquet avec Othilie

Ce matin départ vers 7h02! Je ne suis pas encore vraiment réveillé

mais contempler la brume qui git dans le bas de la vallée et ce soleil

naissant qui enflamme de ses orangés les collines environnantes contribuent à me sortir la tête de la nuit.

Passage sur le bout de route en cours de réfection avec du gravier. Je sens mes abdo qui se serrent par instants alors que je passe sur ce sol mouvant..

.

Un peu plus loin une levée de selecteur un peu faiblarde laisse le rapport entre 2 vitesses et j'ai le coeur qui s'emballe en entendant le moteur hurler... je garde cette sensation de stress un petit moment mais à la sortie de Miradoux les 4 virages

bien serrés exigent de moi que je reprenne ma sereinité. Le soleil à l'Est me fait face, il rougoie toujours mais s'élève lentement maintenant.

Enfin pour la première fois je négocie parfaitement les virages avant l'entrée de Flamarens

, j'entre alors dans le village en vainqueur

, tout en contemplant les vieux mur éboulés de son joli chateau que je passe sur ma droite. En revanche fort de ma joie, je décolle un peu trop vite à la sortie du village et voilà ma roue arrière qui vient mordre sur la voie de gauche...

Les champs de tournesols et de blés coupés se renvoient la lumière avec des accents verdoyants et dorés.

En passant le chateau de rouillac, je me surprend à admirer la noblesse massive de ce batiment qui défie avantageusement les deux tours cracheuses de nuages plus au nord.

Un petit bout de route en foret me rappelle qu'il a plu cette nuit et le bitume est encore légèrement glissant

, petite musculation du fessier au premier virage puis relachement de la poignée de gaz...

La route séche me permet de relancer la machine à son rythme régulier afin de rouler de façon fluide sur ce parcours de coline en coline en essayant de ne pratiquement pas freiner

. Un peu avant Beaumont mes roues empiètent une seconde fois sur la partie gauche de la route...un tite pensée à ce moment pour Bilou qui souriait souvent de ce type de rattage.

Les rayons du soleil percent les nuages en gloire à l'Est, alors qu'au Sud le ciel noircit. Je ne sait encore le temps qu'il fera durant cette journée, mais je suis heureux d'avoir volé ce joli moment de soleil naissant en m'exposant à l'air frais matinal

, alors que tant de gens sont encore entre des murs chaud et protecteurs

.

En rejoignant la vallée de la Garonne, le paysage devient plat. Ce matin les systèmes d'arrosage ne m'on pas touché et ma moto n'a pas eu droit à sa douche

.

Doucement les constructions se rapprochent les unes des autres, c'est l'entrée dans la grisaille de la civilisation qui débute. Là je me rappele encore avec plus d'acuité que je suis mortel car ceux qui nous entourent dans la circulation sont désormais plus nombreux.

Rouler c'est un cri de l'esprit

Quel poète ce Corsaire ...

En plus, il m'a filé un chouette road pour aller à Agen

Feuf, j'arriiiiive ...

A priori on a le même

Je te ferais le road de retour pour l'après midi

"Long is the road" il a dit Bilou alors on redresse la tête on sèche ses larmes et on remet les gazzz
Membre du Team Tariquet avec Othilie

Jolis textes

Même pour les trajet quotidien, la moto c'est beau

En route vers l'infini et au-delà.....


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