[CR] 17/01/2004 - Etoile des Neiges

C'est un pur samedi de janvier, avec un jour qui se lève timidement vers huit heures et essaye tant bien que mal de traverser la couche de nuages, avec des températures qui incitent plus à rester bien au chaud sous la couette que de sortir, ne serait-ce que pour chercher les croissants, et avec au fond de soit une grosse flemme de se lever, pour une fois qu'on est pas obligé d'aller bosser ! Mais pourtant, c'est une incomparable fébrilité qui agite un petit nombre d'irréductibles motards se préparant méthodiquement pour partir en balade, une balade un peu audacieuse, surtout en cette saison... Il faut bien avouer que monter au Pas de la Case en plein mois de janvier, en passant par une petite route de montagne pas entretenue, ça suscite soit l'incrédulité ("t'as des chaînes neige ?

"), soit l'intérêt ("tu me ramènes du Toblerone ?

")...

8 heures 30 passées, c'est fin prêts et engoncés dans nos 36 épaisseurs de fringues qu'on sort de l'appart pour retrouver la moto dans son garage. L'heure du rendez-vous, fixée au pays de Candie à 9 heures, me laisse tout juste le temps de passer faire le plein d'essence à Portet (25 bornes que je roule sur la réserve, pas eu le temps de m'arrêter à la pompe la veille). Arrivé à 9 heures moins 5 à Candie, il n'y a encore personne mais Benzz pointe le bout de sa Kawa quelques petites minutes plus tard, suivi de très près par Le Lézard et Tinou sur leur béhème équipée pour les soldes (valoches cavalières et top-case, manque plus que la remorque...)
Un coup d'oeil rapide sur la carte pour se faire une idée de notre chemin au moins jusqu'à Foix et nous voilà partis, à enquiller une trentaine de bornes d'autoroute jusqu'à Carbonne. Passent ensuite Rieux et Montesquieux-Volvestre, sans histoire, la route étant quand même assez rectiligne jusque là, à tel point qu'on en oublie presque qu'elle est humide et glissouillante. A montesquieux, on part à gauche vers le Mas d'Azil et sa célèbre grotte. J'ouvre la route avec entrain et alors que ça commence à tournicoter à partir de Sabarat, quelques petites biaisouilles me rappellent à l'ordre et tempèrent mes ardeurs sur la poignée de gaz. Derrière, le Lézard et Benzz suivent la tendance en y allant également mollo sur l'accélérateur.
à peine le temps d'une pause pour griller une clope en sortie de la grotte du Mas-d'Azil, et nous voilà repartis sur les chemins de traverses, notamment la D15 qui longe l'Arize, pour rejoindre la D117 juste avant la Bastide-de-Sérou, et joyeusement envoyer du bois jusqu'à Foix : une sympathique petite spéciale à savourer par temps sec, et tout aussi agréable même un peu humide comme ça l'était pour nous ce jour-là.

A Foix, nous nous arrêtons dans un troquet pour nous réchauffer un peu autours de café et chocos brûlants. Echange de sourires complices à l'évocation de ce début de balade et à ce que la météo particulièrement clémente laisse présager pour la suite... il faut dire que les prévisions de la veille pour le week-end étaient loin d'être engageantes, alors pour une fois que les prévisions se gourrent en notre faveur, on ne se fait pas prier pour en profiter, tout en ayant une pensée sarcastique pour ceux qui ont déclaré forfait (les absents ont toujours tort, gniark gniark

).

On reprend la route, direction Bompas (de quoi, les Wampas ? "si j'avais l'portefeuille de Manu Chao..."

), où je plante un bon freinage pour ne pas louper la petite route qui part à gauche dans la montagne, vers le col de Marmare... un col qui a sans doute été baptisé ainsi par un voyageur un peu poissard qui se retrouvait systématiquement bloqué par la neige quand il voulait passer par là et qui jurait, avant de faire demi-tour "Merdum, encore fermé... j'en ai marre, mais alors marre marre !". C'est une petite route large pour à peine une boitaroue qui défile sous nos roues durant toute la montée du col, le Lézard évite de justesse un chien fou qui à eu l'idée saugrenue de traverser juste devant ses roues, ça tourne dans tous les sens et Miss Daisy sautille sur toutes les bosses et trous de la route... je souris tout seul dans mon cax à la pensée de Benzz probablement en train de subir le même traitement sur sa bécane réglée encore plus dure que la mienne, et je me mets surtout à envier le confort de la Béhème au Lézard... Laeti aussi commence à moins apprécier la précarité de la selle passager de Daisy et me demande de ralentir un peu le rythme, sinon son genou en vrac va péter net avant d'arriver au col. Dommage, j'étais chaud et bien lancé, l'écart avec mes coreligionnaires commençait à se creuser indéniablement. Je les laisse me rattraper et repars en enroulant Tranquillou Bilou (tiens, ça faisait longtemps !!!). Benzz s'en étonne : "Bin alors Bilou, pourquoi tu te traînes la bite ? tu t'es fait peur dans une épingle ou quoi ?"

Alors que notre convoi serpente paisiblement dans les S infernaux à flan de montagne, j'entends un bruit bizarre sur ma gauche... J'ai à peine le temps de me dire que Benzz doit en avoir marre que j'ouvre en me traînant et donc va pour me doubler, que je vois un machinou m'enfumer comme une balle dans un bruit infernal... c'est un quad, son conducteur est debout sur les repose-pieds et tire dessus comme un âne, prend le droit juste devant moi à fond la caisse, passe en survirage et en glisse complète, mord le bas côté et repart de plus belle dans le gauche suivant toujours en glisse avec une roue en l'air en prime... ahurissant, on s'est fait pourrir par un quad, un cylindre à trou qui pue ! un 125 si ça se trouve ! la honte !
Arrivé à un carrefour, un panneau nous indique que le col de Marmare est fermé mais heureusement pour nous il y a un peu plus loin une route secondaire qui nous permet de rejoindre Ax-les-Thermes. C'est une route minuscule et pas entretenue, parsemée de branches mortes et autres joyeusetés diverses comme de fameuses plaques de gravillons sur l'une desquelles je me fends d'une belle glissouille de l'avant heureusement sans autre conséquence qu'une brusque montée d'adrénaline. Ceci dit, c'était très joli, et les paysages doivent sans doute valoir le coup d'oeil à la belle saison... faudra se refaire ça dans quelques mois.

Arrivés à Ax, on sait que les routes difficiles - bien que bucoliques - sont derrière nous... Et comme il s'avère que c'est sec, on va pas se gêner pour aller titiller les bandes de trouille. Les quelques boitaroues qui passent par là font office de chicanes mobiles, et ma foi, on s'amuse bien... mes deux acolytes suivent le rythme à quelques encablures derrière. A partir de l'Hospitalet, le froid commence à piquer, et bien que la route soit toujours bien dégagée, je commence à me méfier des éventuelles plaques de verglas qui pourraient surgir à la sortie de n'importe quelle courbe un peu à l'ombre ce qui m'incite à ralentir un peu la cadence. Arrivé au croisement qui part à gauche vers le col du Puymorens, j'arrête de jouer et me range sagement derrière la file de voiture qui monte au Pas, les deux compères me rattrapent et nous arrivons tranquillement à destination, pour garer nos brélous devant Daytona2000, pour une fois sans mal puisqu'à part les nôtres, il n'y a aucune autre bécane... tous des lopettes !

Malgré le froid, nous arborons tous une grande banane, preuve que la montée du Pas n'a pas dérogé à sa réputation. Par contre, nos brêlous sont repeints au sel, ils auront droit à un coup de jet d'eau en rentrant.
Comme il est déjà une heure de l'après midi, on part directement investir une table dans un snack pour grignoter un bout vite fait, suivi d'un petit tour dans les magasins - après tout, on n'est pas monté QUE pour la vue ! - puis aux pompes pour faire le plein d'essence à pas cher. Benzz nous quitte en avance et part tout seul dans la descente, et nous retrouvons devant Daytona2000 Faz31 et JSeb, deux intrépides FazouilleBoys partis beaucoup plus tard que nous ce matin. Le temps de bavasser quelques minutes et nous voilà repartis, le Lézard et moi-même vers la plaine, laissant sur place les FazouilleBoys qui ont encore leurs achats à faire. Une descente sans histoire, la douane s'intéressant peu à nous, même si on avait un peu dépassé le quota admis, à en juger par le taux de remplissage des valoches de la béhème...

Un arrêt café/choco à Tarascon et nous voilà partis sur la N20 avec la nuit tombante, histoire de rentrer sur Toulouse par la route la plus rapide, par un rythme soutenu (nan nan, je vous direz pas à combien on roulait !)
Pour le moins inattendu, nous sommes rejoints à Auterive par Benzz et quelques autre MT qui étaient de passage à Saverdun chez Doumenq. Je reconnais Kinou et son Fazouille Gordini, je crois bien que le SV bleu était celui de Lali, je reconnais ManuRR et je reconnais aussi le rire de Sky

... Le monde est petit, hein ?

En arrivant sur Toulouse, quelques gouttes de pluie commencent à tomber, un vent bizarre se lève, et on trace pour rentrer chez nous avant que ça se gâte vraiment... et on peut dire qu'on a eu du bol, puisque c'est une véritable tempète qui s'est abattu dans les minutes qui ont suivi notre arrivée, tempète qui a duré quand même un bon moment et que les FazouilleBoys se sont allégrement ramassé en plein cax sur leur retour... hé oui, pas de bol les gars, fallait pas partir si tard !

Voili voilou, en tout cas, ce fut une excellente journée, pour une balade ma foi fort sympathique en bonne compagnie et qui a bien dégourdi les bielles de nos brêlous...

Bilou

Hé hé... Tu n'a pas encore perdu la main Bilou ! Merciiii de nous faire vivre cette chtite balade par procuration :

La route est longue mais la voie est libre.

revoilà Bilou et son grand art !!!!!

Toujours aussi agréable de te lire, on s'y crois à chak fois.....

POur mon rire, je ne vois pas du tout de koi tu parles

merci bilou !!!!!!!

ça c'est gentil ! mais éééhhhhh tu n'a pas parler de men menus !!! et mon excuse bidon !!!!!

lol bisous !!! et bonne fete encore une fois !!!!

Ha oui tiens, j'ai oublié de mentionner les pneus slick de Benzz... le seul tabanar que je connaisse qui s'amuse à ouvrir en grand sur les lignes blanches quand elles sont mouillées

Bilou (l'est fou ce Benzz !)