Inscrit le: 24 Juin 2003
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Ville: Frountoun
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6H30 Arrivé sur le parking d'Echap moto, ils sont tous là : Fred, Buzz, Sloy et les pom pom GirlsandBoys à savoir Kepaso, Zip, Guiexe, Schtroumphette et Flo.
Un café, un croissant, on discute, on rigole de l'état de la moto.
Il manque JPP et Cédric.
Jpp arrive, on prends des news, et on fille chez MissNinja récupérr le pauvre Cédric n'arrivant pas à faire démarrer son cagiva (normal, c'est un moteur Ducati)
Arrivé chez la Miss, première galére, on voit Cedric: l'air dépité, les mains noires de cambouis, il ne comprend pas le pb.
On pousse l'engin, rien à faire. Une idée de Fred le fait devenir vert : "Au fait, quand tu as mis les manchons, t'es sur que le bouton d'arrêt d'urgence ne s'est pas mis sur Off?", lance Fred d'un air moqueur...
Cédric s'empresse de vérifier, donne un coup de démarreur... Putain, c'était cela... bon, ben on a perdu 1 heure.
Bon, c'est pas tout, mais Christophe nous attend à Albi.
ALors c'est parti.
Il pleut, rocade bouchée par des étudiants manifestant contre le CPE.
Après un énervement de ma part, on fait demi-tour et nous voilà sur l'autoroute Toulouse en direction d'Albi et deuxième galére.
Le CB coupe, plus rien, que nenni. Merdoum, j'ai de l'essence, j'ai fait les niveaux et... merde, c'était cela le caoutchouc, ça servait à protéger les bobines en cas de pluie...
La moto redémarre mais coupe dés qu'il y a trop de projection de pluie. Je dis aux autres de partir et j'appelle mes parents.
Bon, maintenant que j’ai prévenu mon père et que les autres sont partis, il faut pousser.
Le probléme, c’est que je suis en côte.
J’essaie dans un ultime espoir d’enclencher le démarreur et là miracle, le moteur gronde.
Ni une, ni deux, je saute sur la selle et j’enquille.
Je fais à peine 3 kms qu’il se remet à pleuvoir. Je protège tant que je peux les bobines mais rien à faire, la moto cale.
Je repousse pestant tous les noms d’oiseaux. Envers cette maudite météo (bon d’ accord, on est en hiver et c’est normal qu’il pleuve )
Je repousse sous la pluie, jusqu’à Montastruc la conseillère sur la 88.
Enfin la pluie cesse au bout de 10 minutes et au bout de 20 minutes, la moto redémarre.
Là je fonce sur Roqueserière et la chance étant enfin avec moi, plus de pluie.
Arrivé chez mes parents, ma mère me tend une serviette pour me sécher.
Je vide la moto et charge tout dans la voiture de mes parents.
Je me séche, mange un bout et me voilà parti su Montauban ;
Arrivé chez moi, je charge la Buell et c’est parti.
Bon, les autres sont loin déjà : objectif : faire la jonction avec eux avant le soir ;
Et me voilà donc parti seul sur les routes.
Première halte carburant 50 kms après Rodez. J’en profite pour faire une pause café – pipi – dégourdissage de jambes car les pantalons d’hiver c’est bien, mais ça serre.
Me voilà reparti direction l'Allemagne.
Tout se passe bien : il fait froid, j’avance assez rapidement mais bon, le bonheur total. Mais ou sont les autres ? ils roulent assez vite, mais bon, je ne désespère pas.
La nuit tombe et la température aussi. En plus, la pluie commence à faire son apparition.
Je réduis l’allure et en attaquant le puy de dôme, je me dis vraiment dans quelle galère je me suis mis. Seul, il neige, je roule à 20à l’heure je n’y vois rien et j’ai froid : le bonheur. Une seule solution, penser à l’été dernier au bord de la mer pour me réchauffer mentalement.
Le summum c’est environ 45 kms avant Saint-étienne, la neige tombé à gros flocon, mon réservoir commençant à crier famine, je roulais à 10 à l’heure et je n’y voyais rien du tout car la neige commençait à accrocher sur la visière, là ça a été galère. Et puis un petit miracle dans ma vie de motard est survenu. Une automobiliste me double (vu l’allure de lopette que j’avais…) et je l’ai vu se mettre devant moi pour m’ouvrir la route pendant 10 kms jusqu’à ce que la neige s’arrête de tomber. Si elle lit ces lignes, je la remercie.
Saint-Étienne : Enfin, une route digne de ce nom, enfin, la pluie cesse.
Plein d’essence, téléphone à Fred, un twix et gaz sur Lyon (ma vie natale soit dit en passant ).
Mais avant de partir, un gros doute me traverse le cerveau : Mais pourquoi ma valise souple est-elle si grosse ????
Je regarde de plus près et horreur, le plastique servant à protéger les valises sont pleines d’eau. Je les enlève et bien sur je m’asperge d’eau. M’en fout, je suis équipé waterproof .
Donc, je repars après avoir viré les plastiques car ils ne servent plus à rien.
Je plonge sur Lyon et rattrape enfin mes petits camarades à une station service.
Je vois alors leur étonnement à découvrir la Buell en lieu et place de la CB500.
Après quelques empoignades, le plein d’essence, j’apprends que Cédric a de sérieux problèmes avec sa moto qui consomme 20 litres au 100 tout en plafonnant à 110.
Première nuit, on s’arrête dans un hôtel style formule 1, on mange et on s’endort de suite, la journée a été longue en kilomètre et en émotion.
Le lendemain, après un bon petit déjeuner, on reprend la route direction metz.
Il fait un froid de canard, il pleut et il fait soleil, bref, c’est un temps de merde mais on le savait. La moto de Cédric marche de moins en moins bien, consomme de plus en plus.
Arrivé à Metz, direction le MacDonald (Désolé Jean-Mi), on se met à l’aise (imaginer 7 motards emmitouflés se déshabillant ) et on mange du chaud.
De suite après on essaie de trouver un concessionnaire cagiva pour essayer de réparer la moto de Cédric.
Après une séquence de qui m’aime me suive et trouve moi un concessionnaire cagiva un samedi après midi après 17H00, nous trouvons le concessionnaire
Et là, la sentence tombe : Bobines mortes, pas de pièces un samedi soir… bref, c’est la merde. On remonte le tout et là la moto ne veut plus démarrer.
Nous voilà bloquer dans une zone commerciale un samedi soir à 800 kms de chez nous… nous sommes dans la 3éme galère
.
Et là le sauveur Christophe nous annonce qu’il connaît des amis et qu’ils peuvent héberger la moto.
Ouf de soulagement, on transfert les affaires de Cédric sur toutes les autres motos, Cédric prendra le guidon de la transalp de Sloy qui lui « dormira » derrière.
On démarre de Metz direction le nurburgring ou nous attendent les éléphants roses .
Bon, 2H30 du matin (samedi matin), il fait nuit noire, j’ai des battons d’allumettes pour me tenir les yeux, je suis crevé et je sens qu’aux prochains arrêts je m’endors. Y’a qu’en regardant Cédric et Sloy sur le pauvre transalp que j’arrive à me réveiller en souriant de la situation comique )
4éme galère : Roulant pépère sur l’autoroute, le père Buzz nous signale un craquement au niveau de sa boîte de vitesse.
Arrêt du convoi, impossible de faire rouler la xt car à chaque passage de la vitesse, ça craque méchamment.
Bref, nous voilà à tirer la xt avec la transalp sur l’autoroute allemande et le tout à 40 kms de l’arrivée.
Arrivés sur une aire de repos, on démonte le protége carter coté psb et là, je comprends tout.
pignon de sortie de boîte lisse, la chaîne n’accroche plus, la XT fini le périple ici.
On discute et Cédric, Buzz et moi restons plantons la tente sur l’aire de repos, tandis que Sloy, Fred, Jpp et Christophe continue le périple.
Plantage de tente à 4 heures du mat, c’est pas génial et le mec qui a inventé la tente igloo a fait les éléphants car cela se monte en 5 mn dans le noir.
Je défais mes valises et horreur mon sac poubelle contenant le sac de couchage a percé, il est imbibé d’eau, une véritable éponge.
Je décide donc de dormir dans la couverture de survie qui n’a de survie que le nom car je me les pèle grave. Je me fais un feu de camp avec mon réchaud et cela va mieux.
Après avoir passer la nuit à dormir 1 heure et faire chauffer la tente pendant 15 mn, je me réveille en sursaut à cause d’un connard qui klaxonne.
Je mets mon nez dehors et là, des flocons tombent à flots.
Ni une, ni deux, j m’habille enfin, j’enfile juste mes bottes et je souk Cédric et Buzz du lit.
Buzz appelle son assistance, le mec arrive baraguinant un langage de type inconnu, sûrement de l’allemand, mais je n’y connais rien…
Bref, les voilà parti, je me mets à rouler pour rejoindre les autres.
Après une pause dans une station essence et un déjeuner copieux, je tape la discussion avec des français en side-car muzz.
Je repars et j’arrive enfin au nurburgring me faisant dépasser par des engins sortis de mad max.
Des sortes de side-car datant d’un autre temps, des motos de tous les ages et moi avec ma xb qui fait tâche d’huile
J’appelle les zigottos et sloy vient me chercher et me voilà moi, Sloy et la buell dans la boue, la gadoue.
Arriver sur les lieux, je plante ma tente et rejoints les autres dans un café.
Enfin assis sur une banquette confortable à boire un café chaud avec les Toulousains.
Ben voilà, on y est, et maintenant qu’est-ce que l’on fait ??????
Et ben on se balade à travers la forêt, regarder les machines trafiquées, les autochtones et leur side, faire des emplettes du moins la médaille, prendre des photos, marcher pour se réchauffer, regarder les animations débiles des allemands (se jeter dans la boue par ce temps là en cuir moto, faut être barge).
Bon, on s’achète les souvenirs et on récupère surtout la médaille qui certifie notre présence cette année.
Puis on arpente les chemins pour visiter et découvrir un autre monde : beuverie, side-cars d’un autre monde, autochtones déguisés en hommes de caverne avec fourrures de lapins …
Rien de bien passionnant, de plus on se pèle, y’a de la boue partout et la fatigue se fait ressentir un peu. Je n’ai pas beaucoup dormi la nuit dernière.
Un p’tit café et ça repart.
Là, les jeux commencent. Par jeux, ceux sont des jeux de gamins mais adaptés aux grandes personnes.
On tourne autour d’un piquet avec une massue et au bout de 10 tours, on doit mettre la massue dans une cible 20 mètres plus loin.
Un concours d’habileté à la conduite de side-car est organisé aussi. Le side fait un parcours semé d’embûches et le singe doit manger des gâteaux et autres saucisses imbibées de moutarde au fur et à mesure que le side avance.
Bref que des trucs rigolos, biens motards
La nuit se dessine et on se met à dîner tout en discutant en anglais avec des allemands bourrés.
Un feu d’artifice est organisé.
Puis on va au lit car je suis fatigué.
Le lendemain, réveil au calme, la moitié des allemands sont partis et l’autre moitié cuve son vin.
Nous, on débarrasse les tentes en essayant d’enlever le maximum de boue.
Et nous voilà reparti à l’envers direction Metz.
Le retour s’effectue sans encombre et on arrive à Metz récupéré les 2 autres (Ced et Buzz).
On loue la chambre et je vous jure qu’une bonne douche fait du bien.
Un petit resto bien sympas avec de la bière, des légumes et de la viande nous cale l’estomac et hop au lit car on a pas mal de route le lendemain.
Le lendemain, après avoir tourner dans tous les sens, je décide de partir tous seuls car j’en ai un peu marre et j’ai envie de faire d’une traite les 800 kms pour arriver à Montauban.
La pluie, le verglas, la neige me contraignent à abandonner à 200 kms de l’arrivée car j’ai froid, la moto je ne la sens pas sur le verglas et j’ai les yeux explosés.
Le lendemain un soleil radieux me fait me lever et je termine mon périple sous un soleil.
J’arrive à la maison, je me change et je nettoie la moto de fond en comble ce qui n’est pas un luxe.
En résumé, je ne suis pas prêt d’y retourner ou si un jour j’y retourne, ce sera en trail pour traverser par les petits chemin et ainsi plus en profiter.
Je tiens ç remercier Christophe pour l’initiative de cette aventure.
Je tiens ç remercier Fred, Jpp, Ced, Buzz et Sloy de m’avoir supporter tout au long de ce périple et de les avoir lacher à la fin
Je conseil à tous ceux qui veulent faire ce périple de bien s’équiper contre le froid, de vérifier leur machine et surtout d’avoir un mécano dans leur team ainsi qu’un déconneur car dés fois, on était limite de tout lâcher.
Mais aujourd’hui le suis fier d’arborer cette médaille qui brille sur mon cuir.
A Eric……
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