Splendeur du motard averti

Petit motard deviendra grand
Pourvu que Dieu, pourvu que Dieu
Lui prête amour toujours…

Je me souviens d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.
Les motards, en ce temps-là, n’étaient pas des lopettes !
Déjà les barbares sévissaient tard dans nos rues mal éclairées.

Puis les braves se mesuraient.

Tout a commencé à l’arrière…
Il est usuel que les braves et redoutables guerriers se lancent dans la bataille la tête la première et fassent fi des dangers qui les guettent protégeant ainsi femmes et enfants de la moribonde lame de la faucheuse.
Alors, tu te traînes ne serait-ce qu’un temps à l’arrière et malgré l’envie de passer devant, on te fait comprendre que t’es trop jeune, ce à quoi tu ne comprends pas !

Souvenez-vous du livre « Le parfum » ( Patrick Süskind ) dans lequel on peut lire du héro que jeune toutes les odeurs qu’il sentait n’étaient qu’urines et foutres des adultes.

T’es trop jeune, tu comprendras plus tard.
Ne sera-t-il pas trop tard ?

Longtemps, j’ai mal supporté cette explication vaseuse sans compromis.

Tu rêves d'épanouissement, de motonomie, euh... d'autonomie...

Tu suis des modèles tout faits, forts et complaisants à souhaits sans te poser réellement de questions.

D’ailleurs justice et loi, protection et sécurité te sont familiers et te permettent de grandir et de te construire.

L’uniforme séduit les masses. Il se vit en nombre.

Il faut simplement ne pas se tromper d’uniforme. Ne pas penser que le noir fait le motard.

Tu essayes de réaliser quelques unes de tes frustrations à l’occasion de fêtes foraines. Bien que séduit par les couleurs vives du mensonge, tu finis par rester déçu.

Il manque un je-ne-sais-quoi, il manque quelque chose quand même.

Et pis, forcément tu grandis et tes jouets te semblent de piètres utilités . Tu finis par imaginer de vastes accidents meurtriers dans lesquels ils finiront par fondre sous les flammes affamées du feu ravageur.
Cassées, meurtries, rayées, les scènes imaginatives veulent faire place à la réalité accomplie.

Tu seras motard, mon fils !

Et là, tu découvres que les professionnels de la vente consommatrice, mercantile et accumulatrice des masses financières ont déjà pensé à tes envies et à tes frustrations enfantines.

Tu veux les niquer ? On t’en donne les moyens à condition que tu aies les moyens, sinon t’es niqué !

Vos rêves deviennent réalité.[sup]Tu parles ![/sup]
http://www.youtube.com/watch?v=7IkX-IGt0Vo

J’me suis fais niquer.

Il ne restait plus qu’à customiser l’engin avec un bout de carton, à faire le con dans les champs

et griffer quelques peintures guerrières pour rendre l’engin plus attirant et aller draguer la pucelle

ou effrayer le bourgeois

et croire que cela suffit pour rivaliser.

Anarchie dans l’âme, anarchie dans le mot,
T’en chie d’être motard.
L’art du mot et le motard chient !

Tu cherches désespérément à être plus différent que la différence collective prônée par chacun des différents individus qui composent cette collectivité pas si différente des autres collectivités, à moins que cette recherche ne soit celle d'être différent à la collectivité, c'est différent, non ?

Tu décroches ton diplôme

et les filles qui se disaient indifférentes à tes charmes finissent par tomber sous le charme de ta volonté de différences.

Les joies d’être motard…
Les routes enfin ouvertes…
Le plaisir enfin présent !

Tu finis par rouler vers la mort

ou vers d’autres roues

pour finir édenté dans un hospice dans lequel tu te réaliseras avec quelques maquettes en pâte à mâcher.

http://www.yamaha-motor.co.jp/global/entertainment/papercraft/realistic/index.html

Ah , la belle vie !

Mais qu’est-ce qui vous pousse à être motard ?

tout

Olivier
Chez les MT ?... Prends ce qui te plaît !!! Rien ne t'empêche de proposer un truc aussi @RV MT

Inscrit le: 28 Oct 2003 Messages: 6868 Ville: City of banned

Bonne question, merci de l'avoir poussé.

Je répondrais qu'est-ce qui m'a poussé à le devenir, ou ce qui me pousse à le rester?

Ceci est un exemple de signature

moi je me pousse pas .........................je double

Inscrit le: 14 Nov 2004 Messages: 381 Ville: Blagnac

histoire très attrayante

comme Spike, on ne sait pas vraiment ce qui nous y pousse, mais le jour où on le devient on le reste.
c'est comme une maladie qu'on attrape, parfois héréditaire, et parfois comme un simple virus ou une simple bactérie, mais comme le sida, les spécialistes n'ont toujours pas trouver de remède...
Or, le pouvoir pathogène de cette maladie peut rester bénin...

A voir,c 'est mon blog :
http://tourdespagne2010.spaces.live.com/?lc=1036


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