Ma française de jeux

Dernière édition par Dadou le Mer 23 Sep 2009 19:10, édité 1 fois

Voxan Café Racer série 05 N° 132.

3 mois et des poussières après son acquisition et 7000 km plus loin, je me sens d’attaque pour vous présenter ma petite française de jeux que je connais bien aujourd’hui. C’est ma première Voxan et mon premier Bi-cylindre. Jusque là je n’ai eu que des japonaises 3 - 4 pattes, ou presque, à caractère sportif voir très sportif.
Et bien, j’en suis ravi.

Cette moto ne se prend pas pour une GT, ni pour un roadster et encore moins pour une hyper sportive, c’est un genre un peu à part. Elle exprime une certaine polyvalence.
J’ai d’entrée de jeu fait changer la démultiplication, elle tirait trop long. (18x39) d’origine, elle est maintenant en (17x42). C’est super pour se sortir rapidos des zigouigouis ou pour les dépassements.
Mon ami David de chez Cash Moto (super mécano qui adore son métier) m’a aussi retiré un élément en plastique qui empêchait la belle de « respirer » à donf. La pÔvre ! (Démultiplication et arrivée d’air d’origine sont là pour la brider un peu à cause de la législation française).
Alors que dire ? Et bien quand on monte dessus, on se dit que les poignets vont en prendre un bon coup. Ce qui n’est pas faux si l’on roule en ville en respectant les limitations de vitesse. Sinon, ailleurs ça va très bien.
Allez, on y va. Brouuummmm, ça démarre. Il faut laisser chauffer 2 mn pour que l’huile se répande bien partout partout. Elle aime les préliminaires. Héhéhé, c’est une frenchy, tout en délicatesse la demoiselle (au début du moins, certaines dames comprendront ce que je veux dire).

Deux façons de la piloter, le mode promenade pépère style GT (oui, je sais, y a des GT qui envoient sévère et du lourd) et le mode brutal. Dans les 2 cas, rassurez-vous, la prise en main est très facile. 996cc, 106ch et 185 kg, la française est légère.
Mode pépère : 1ère, seconde, troisième, quatrième… On se laisse bercer par le doux feulement roque du moteur, accélération continue, tout en douceur. Pas besoin de rétrograder pour doubler, il suffit de tourner gentiment la poignée de gaz. En 6ème, vitesse de croisière à 5000 tours, 130 Km/h (zone rouge à 9500). Un vrai plaisir de la mener gentiment, elle répond au doigt et à l’œil. Les virages et les courbes ? On ne s’en aperçoit pas en roulant cool. Vous pensez que vous pouvez allez jusqu’au bout de la nuit ou ailleurs si ça vous fait plaisir.
Et puis (Grrr… mode brutal), pour une raison connue de vous seul, vous vous dites : tiens et si j’essayais de voir ma Titine énervée en mettant la poignée en coin. Alors là… Tenez vous bien. Tuba Taratata Tsoin tsoin !!! C’est Aïda quand sonnent les trompettes. Le doux feulement se transforme en un puissant rugissement, la gentille panthère devient un tigre enragé. L’aiguille du compte tour se propulse à une vitesse folle vers la zone rouge. Ne faiblissant à aucun moment, le Twin monte en régime de façon brutale, mieux, passé 8000 tours, la poussée se renforce ! Il est temps de changer de rapport. Vite vite….
Heureusement, la tenue de route est optimale sur cette machine.
Dans les entrées en courbes, une constatation s'impose : la partie-cycle est une merveille. Ce cadre à double poutres cumule les qualités : dissimulé sous l'habillage, presque invisible, il participe activement à alléger les lignes de la moto renforçant l'effet visuel (et technique ! ) de moteur porteur. Il intègre la boîte à air dans sa partie avant et le réservoir d'huile à l'arrière, l'essence reposant entre les cuisses et sous les fesses du pilote. Cette disposition originale explique la compacité et la finesse de la machine. Mélange d'acier pour les tubes et d'alu pour la colonne de direction et la partie basse, il procure une rigidité et une stabilité épatantes, alliées à un empattement plutôt long (1 455 mm) et une géométrie de direction peu radicale. Le Café Racer avale les grandes courbes d'un trait, franc et régulier, le bonheur... La position de conduite, pas tout à fait académique, permet le déhanchement, parfois nécessaire pour placer la belle sur la trajectoire idéale. Lors des enchaînements, on ressent nettement cette raideur teintée de rigueur. La machine se couche d'un bloc, et une fois placée, ne dévie plus. Si le cadre confère une rigidité certaine à l'ensemble, le travail des suspensions n'est pas étranger au sentiment général de sécurité éprouvé à son bord. Bien accordées et suffisamment soft, elles proposent un mix route/sport et une polyvalence efficaces.
La facilité de réglage de la fourche (compression et détente) comme de l’amortisseur arrière permet à chacun de trouver son confort en fonction de la topographie des routes empruntées.
L’éclairage est réglable en roulant grâce à une molette très accessible.
Côté freinage… et oui, il faut parfois ralentir.
Constitué d’éléments Brembo et de durites aviations, le système de freinage allie puissance et endurance. Les leviers de commande des freins sont réglables pour s’adapter à la morphologie de l’utilisateur et permettre un dosage progressif du freinage.
Les bracelets et les reposes pieds sont eux aussi réglables (les nains et les géants ne sont quand même pas les bienvenus).

Le duo, ben c’est pas le top. D’abord je trouve que sans son dosseret la moto perd de son identité et ensuite, le SDS fait le crapaud et se plaint rapidement du mauvais traitement qu’on lui inflige.
Je ne vous ai pas parlé de l’angle de braquage ? Je l’ai fait exprès, il est presque inexistant.
Les rétros ? Ah, les rétros sont nuls à chier, minuscules, on y voit vraiment rien, à moins d'être taillé comme un sandwich SNCF. Maintenant, je sais que j’ai de beaux coudes. Héhé.

En résumé :
- C’est une moto d’égoïste sauf pour de petits trajets.
- Ce n’est pas une moto pour rouler longtemps en ville, elle aime les grands espaces viroleux.
- Elle n’est pas prévue pour des vitesses de pointes de 300 km/h et plus. (Bien qu’en full power, des voxanistes sur Café Racer ont largement dépassé les 260 sur circuit)
- Elle accélère fort, elle tient le parquet, elle est très maniable et elle freine bien.

Conclusion, Je la trouve élégante ma petite française de jeux, mon café « crème » racer quotidien, je me l’aime. Elle me procure immensément de bonheur dans ma vie de tous les jours et encore plus quand je roule avec vous le Week-End.

La question qui tue : Comment une entreprise comme Voxan peut fabriquer de si bonnes (et belles à mon goût) machines et avoir un système de communication et un marketing aussi nul ?
L’exception française peut être ?

PS : Le texte en italique a été écrit par Christophe LE MAO qui décrit bien mieux que moi la technologie de la bébête.

Les photos : http://cid-f9f8be3d102cedbe.skydrive.live.com/browse.aspx/Voxan

CR N° 132 couleur Bleu banane
http://cid-f9f8be3d102cedbe.skydrive.live.com/browse.aspx/Voxan

Les photos marchent pas...

Vive la Bretagne libre

encore et encore.....

très belle en vrai en tout cas, j'aime beaucoup, même si je ne m'imagine pas rouler avec une position de ce genre, moi "ma" voxan c'était plutot le scrambler

Inscrit le: 20 Sep 2006 Messages: 1101 Ville: Villenouvelle

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