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Ville: Tournicoti Tournicoton
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CR Balade "Coquillages et Crustacés"
Le réveil sonne un peu avant 7 heures du matin. C'est dimanche, certes, d'aucuns diront que c'est dingue de se réveiller si tôt un dimanche, mais ceux-là savent-ils combien il est agréable de se pencher à la fenêtre de sa chambre et d'inspirer une grande bouffée d'air frais, de sentir comme une évidence que la journée qui se prépare va être excellente ?
Le départ était annoncé pour 8 heures du Mc Do de Ramonville (qui se trouve en fait être le "Mc Do de Rangueuil", situé à Toulouse... ). Laeti et moi arrivons à 8 heures moins 5 en compagnie de Seth depuis Tournefeuille après un arrêt pour retirer du liquide, un arrêt pour gonfler les pneus du Ducatrix et un arrêt essence pour Miss Daisy, mais il n'y a que Franckounet et Fabrice déjà sur place. Sami arrive à 8 heures pile, suivi d'Archi et enfin, alors qu'on n'y croyait plus, Jérôme qui gagne ainsi le droit, selon la charte MT, d'offrir le café à la meute au prochain arrêt, comme gage de son retard au rendez-vous.
La meute étant désormais au complet, on peut enfin décoller pour la première étape de liaison : la N113 (rien que d'y penser, je saute de joie )
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La route jusqu'à Castelnaudary est désespérante de monotonie, et il faut lutter pour ne pas s'endormir. J'ouvre en me collant sur un 140 régulier, en mode cruise control, le moteur ronronnant aux alentours de 4.500 tours. En appui sur les bracelets sans bouger pendant des bornes et des bornes, des fourmis en profitent pour s'installer dans nos mains et Seth s'étonne : "elle est bizarre cette poignée de frein, elle est pas palpable !". Mais heureusement notre première étape arrive, et nous posons les brêlons dans la contre-allée juste à côté du bar l'Industrie où Djé nous a donnée rendez-vous. Le bougre n'est pas là, pour une fois que nous sommes à l'heure... cela ne nous empêche pas de nous installer en terrasse et commander une première tournée de cafés, en l'attendant. Quand il arrive, quelques minutes plus tard, quelle n'est pas notre surprise de le voir seul, alors que nous demandions juste avant, qui de Daï ou de Mimine, allait être sa mystérieuse passagère du jour... pour le coup, aucune ! Bah, ça ne l'empêchera pas de faire Vroom Vroom (C).
Djé s'installe parmi nous et commande un café, Jérôme et Sami en prennent un second... bah alors les gars, pas facile de se réveiller, hein ?
Nous reprenons la route, toujours cette fabuleuse et euphorisante N113 qui nous emmène à Carcassonne où un premier arrêt essence s'impose. Traversée de Carca, la cité sur notre droite, toujours aussi majestueuse... En sortie de Carcassonne, nous croisons Lleidos et son très reconnaissable Speed jaune et noire, revenant d'on ne sait où et allant... heu, on ne sait pas non plus.
Enfin arrivé à Trèbes, c'en est désormais fini de la N113, et on enquille la D3 direction Lagrasse. La route est légèrement bosselée, ce qui m'incite à rouler tranquillou, et c'est tant mieux car sinon c'est un freinage de trappeur qu'il m'aurait fallu planter pour négocier l'épingle à droite en pleine descente qui s'était sournoisement cachée juste après une pourtant très anodine montée. ça commence à viroler doucement, et le paysage est magnifique. Je profite du paysage en me traînant lamentablement l'appareil génital, et je vois passer Sami (Bréééééééééhon), Jérôme (Wiiiiiiiin, j'ai l'habitude), Franck (Woooooosh, classique), Archi (Braaaaaaaah, les pots TCS !!! ) et Fabrice (Bruuuuuuuu... taxé par un XT en pleine ligne droite, je le crois pas !!! (C)), bien partis pour s'amuser dans les virolos des Gorges de l'Alsou. Djé et Seth me tiennent quant à eux compagnie, en mode ETB approuved.
En sortie des Gorges de l'Alsou, pause rapide à Lagrasse pour reformer le groupe, le temps pour Franck de soulager un besoin naturel chronique, et nous repartons vers Tournissan puis Thézan-de-Corbières, quelques instants pour moi à ouvrir la route et montrer le chemin, avant de voir passer Wiiiiiiiin, Brééééééhon, Woooooosh, Bruuuuuu et Braaaaah... Bah quoi, vous regardez pas le paysage les mecs ??? c'est pourtant beau les Corbières
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Arrivé à St-Laurent-de-la-Cabrerisse, c'est le piège : une route part à droite, une autre à gauche, et les panneaux n'indiquent aucune des direction notées sur mon road-book. Je me range sur le côté, le temps de sortir la carte et d'y trouver la direction à prendre. C'est à gauche. Tant qu'à être arrêté, tout le monde en profite pour discuter, fumer une clope, tout ça quoi... tandis que Sami, parti en éclaireur quelques instants plus tôt, revient et nous informe qu'il y a un troquet bien sympa qui nous tend les bras 200 mètres plus loin. Après tout, c'est presque 11 heures, un pré-apéro ne serait pas de refus, d'autant qu'il ne reste qu'une cinquantaine de bornes à faire pour arriver à la mer. Comme c'est en descente, on se laisse glisser en roue libre jusqu'au troquet... un championnat du monde vitesse en roue libre s'improvise entre Seth et moi, et le verdict est sans appel : une Ducatrix va plus vite en roue libre qu'une Daytona ... taxé par une Ducatrix sans moteur, je le crois pas !!! (C).
En terrasse, c'est l'heure de la première bière pour les uns, ou du tonneau de menthe à l'eau pour Jérôme...
La route pour rejoindre Portel-des-Corbières puis Sigean est viroleuse à souhait, et tout le monde semble bien en profiter, même si parfois c'est un peu tape-cul, et que le vent commence à se lever. Les quelques kilomètres de national entre Sigean et Port-la-Nouvelle sont sans intérêt, le vent y devient de plus en plus fort et nous pousse dans le dos, si bien que ça enroule à plus de 100 sur un filet de gaz presque insignifiant. En entrant en ville, Laeti et moi nous nous relevons sur la moto, à la recherche de l'enseigne du resto que nous avons réservé, mais dont nous ignorons l'emplacement. Comme seule indication, le patron nous a dit "oah, c'est fastoche, vous arrivez sur le front de mer, et paf, c'est à droite"... c'est au premier qui le verra . Nous remontons le port commercial en première, dans la circulation, et Miss Daisy commence à sérieusement chauffer, puis arrivons sur le front de mer... et là, paf, c'est effectivement à droite. On gare les bécanes à proximité du resto, en prenant garde de ne pas gêner le passage, ce qui oblige à quelques manoeuvres technico-artistiques dont Seth a le secret, comme faire la toupie sur la latérale
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Nous nous installons en terrasse, sous une grande tonnelle fouettée par le vent, le temps de passer commande, prendre l'apéro et profiter de la vue sur la mer... ha bin non, tiens, y'a une fête foraine installée en ville et un manège d'auto tamponneuses pile entre nous et la mer... grrrrrrrr. Heureusement, c'est trop tôt pour que les manèges ouvrent, et on est au moins tranquille... jusqu'à l'arrivée du petit fils des gypsi kings qui nous chante Bamboleo en boucle . Comme on est visiblement mauvais public, il n'insiste pas...
Laeti se jette comme une affamée sur son plateau de fruits de mer, depuis le temps qu'elle l'attendait celui-là, alors que nous autres restons plus classiques dans nos choix, poissons, moules, entrecôte... il y avait le choix et c'était ma foi très bon
Après le repas, un petit détour à pieds pour voir le front de mer, et nous reprenons les brêlons pour le retour. Un petit air de déjà vu plane sur les 50 premiers kilomètres, puisque nous remontons jusqu'à St-Laurent-de-la-Cabrerisse par la même route que l'aller, mais dans le sens inverse cette fois, avec le vent majoritairement de face qui nous freine considérablement et pousse le pôvre XT de Fabrice dans ses retranchements (impossible de tenir en 5ème), mais n'empêche nullement les Wooosh, Wiiiiin et consorts de Woooosher et Wiiiiiiner comme ils en ont l'habitude. De là, nous enquillons la D613 jusqu'à Mouthoumet, virolante partout, sautillante parfois, et encore contre le vent qui me contraint parfois à des trajectoires plutôt hasardeuses
à Mouthoumet, une petite pause à l'ombre permet de soulager un peu les bras mis à rude épreuve depuis le début d'après midi, et de s'aérer un peu, tant il est vrai que le soleil de cette fin de juillet tape fort et que nos accoutrements motardesques prennent des caractéristiques assez semblables à celles des étuves.
La D613 se prolonge encore sur une trentaine de kilomètres jusqu'à Couiza, toujours aussi viroleuse et à travers de beaux paysages, croisant le château d'Arques un peu après Mouthoumet, mais de moins en moins sous le vent au fur et à mesure que nous avançons dans le relief, si bien qu'arrivés à Couiza, nous n'en subissons plus les désagréments. Quelques kilomètres plus loin, parcourus à allure résolument Sarko-unapprouved, nous arrivons à Quillan où nous attendent Jérôme et Sami, en train de faire le plein à une station service, et nous nous rangeons à leur suite pour les imiter. Après les machines, les humains : direction un bar à Quillan pour se désaltérer, et savourer la fraîcheur d'une boisson houblonnée, ou celle d'un étrange mélange Coca-menthe (bizarre ton cocktail, Archi !). Je profite de la pause pour prévenir les excités de la poignée de gaz qu'il ne faut pas hésiter à me doubler dès le début de la montée du Col de Puivert qui nous attend juste après, s'il veulent en profiter sans que je les bouchonne, vu que les zones de dépassements n'y sont pas légion. Message reçu, nous partons et enquillons cette fameuse montée de 6 km, mais sans que je comprenne pourquoi, je me retrouve presque immédiatement à l'ouvrir seul avec Fabrice à mes trousses pendant quelques virages, et les autres relégués quelques centaines de mètres derrière, probablement bouchonnés par des boitaroues, et déjà trop loin pour me rattraper avant le sommet... C'est une nouvelle tactique de course que je peaufine : laisser croire aux autres qu'ils peuvent te doubler pour en fait les déconcentrer et les déposer sans qu'ils s'y attendent... hé hé hé
Mais bon (C), ça a dû les agacer, parce qu'après, de Puivert à Chalabre puis Mirepoix, ils ont bien rattrapé leur retard, et j'ai vu passer la famille presque au grand complet : Wiiiiiin, Woooooosh, Braaaaaaaah, Brééééééééhon et un petit nouveau, VroomVroooooom... Vous l'aurez facilement reconnu : c'est Djé qui en avait probablement marre de se traîner derrière moi
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A Mirepoix, Djé nous guide jusqu'à la place centrale et nous nous posons une fois de plus en terrasse d'un troquet pour boire un dernier coup, et marquer de cette façon la fin de balade pour Djé, dont la route se sépare de la nôtre pour rejoindre Prout-City par la D6 et ses fameux 11 virages, de renommée moins internationale que les 17 de la vallée de Chevreuse, mais tout de même excellents
Seth nous quitte également : la fatigue de la journée et une bonne dose de virolos jusqu'ici, il préfère rentrer par Pamiers et direct la N20 jusqu'à Toulouse plutôt que tenter le diable sur la fin de parcours prévue, plus viroleuse. Plus aucun doute à avoir : Seth a complètement adopté l'ETB
Djé nous guide en sortie de Mirepoix jusqu'à l'embranchement où il prend à droite et nous à gauche, d'où j'ouvre la route tranquillement jusqu'à Mazères en passant par Belpech, puis encore un petit morceau de la spéciale Mazères-Gardouch, jusqu'à ce que nous croisions le chemin d'une voiture rouge qui traversait la route en sortant d'un champ au beau milieu d'une épingle sans visibilité... Freinage réflexe et évitement d'urgence, à moins que ce ne soit l'inverse... c'est vraiment pas passé loin, en tout cas, ça nous a fait une belle frayeur (surtout moi en fait, qui étais aux premières loges). Un peu refroidi par cette expérience, je rends légèrement la main et laisse passer Sami et Archi qui finissent d'ouvrir la spéciale jusqu'à Gardouch, et nous finissons tranquillement la route jusqu'au Carrefour de la N113 après Ayguesvives où nous nous arrêtons pour nous dire au revoir, nos chemins se séparant petit à petit par la suite pour rentrer sur Toulouse, l'occasion pour nous de voir passer sur la N113 quelques fameux exemplaires de kékés-en-sportives-qui-roulent-en-short dont un beau spécimen avec en plus une raquette de tennis
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De retour au bercail, mon fidèle troapatanglé rejoint son garage, le compteur journalier indique presque 450 kilomètres, et la fatigue de la journée est bien présente, surtout sur les dernières marches de l'escalier pour arriver jusqu'à l'appart . Mais ça en valait la peine : c'était vraiment une excellente journée, avec...
... La mer, les coquillages... et les copaings !
Merci aux copaings qui ont partagé cette journée en vadrouille.
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Bilou
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