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Le Forum MT Le rendez-vous des Motards Toulousains |
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Aventures à l'Ace Cafe Aller à la page Précédente 1, 2 |
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Auteur | Message | |||
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Ramel au boulot.. |
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Invité |
Je n'avais pas vu ce topic... J'aime bien !!
Et la suite ? |
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Titou |
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Invité |
... Suite ...
Ritchie, Giacomo et Phil se trouvaient maintenant dans une même salle. Ils étaient au centre d’une pièce vide faite de murs de pierres humides et suintants. Seul un miroir immense décorait l’endroit.
« Ma, perque ils nous ont mis ensemble ? -Je ne sais pas Monsieur – avoua Ritchie. -Ma tou va pas m’appeler Monsieur alors qué nous sommes pieds et poings liés et serrés comme oun Coppa. -Au moins il a du savoir-vivre ce garçon – ajouta Read. -Dou savoir vivré, ma cé pas la priorité maintenant, tou es vraiment à côté dé la plaque hè ! -Mais tu vas te taire, You bloody Macaroni eater, essaie de trouver une idée pour sortir d’ici ! -Messieurs, messieurs, je suis persuadé qu’il y a une part de sincérité dans ce que vous dîtes, mais en attendant vous voyez cette glace sans teint? Et bien de l’autre côté il doit y avoir une salle. » Ritchie n’eut pas le temps de poursuivre quand Mandy arriva dans la salle. Elle portait une combinaison noire avec deux holsters sur les hanches. Dans chacun d’eux : un pistolet Beretta Vertec à visée laser. Ses baskets de villes avaient laissé place à une paire de Rangers et son regard se cachait derrière une paire de Gucci aux reflets argentés. Elle s’empara des deux flingues, visa en direction du trio et annonça simplement : « C’est fini ! » Là où d’autres personnes auraient cru bon de faire profil bas ou de chanter « Plus près de toi mon Dieu », Agostini prit la parole : « Ma, Phil, regarde ça : la signora elle met des Rangers avec des Gucci, e vraiment n’importe quoi, quel manqué dé classe hé. -Pour une fois, tu as raison Giacomo, gâcher de si belles Rangers anglaises avec de la brocante italienne. -Heu, je vous signale que je pointe deux Beretta sur vous – dit Mandy. -Oui, encore de la quincaille italienne ! Vous ne roulez pas en Ducati au moins, parce qu’avant de passer l’arme à gauche, on voudrait bien rire un peu. -Dé la brocante, la Doucati ? Jé vais té faire manger les bandes blanches dé ton casque ! » Sur ce, Mandy tendit ses bras, et pressa sur les détentes. Deux détonations éclatèrent, puis plus rien, le silence. Mandy s’approcha des corps allongés et dit calmement : « Bon, debout les clowns, j’ai détruit les attaches des camisoles. -Pas la mienne – déplora Ritchie. -Toi je te garde à part… -Ah… J’ai toujours eu beaucoup de chance… -Bon, Agostini, Read, partez. Le code de la porte 1 est BSA750, celui de la porte 2 est T357. Bon vent, cachez vous pendant 3 semaines minimum : toutes les polices du pays vont être à vos trousses, alors soyez discrets. Ne posez pas de question, l’explication prendrait trop de temps. La seule chose qu’il faut que vous sachiez c’est que nous avons été tous manipulés. Je vais prendre les choses en main maintenant. « Et moi ? demanda Ritchie. -Toi, teddy bear, tu viens avec moi à l’Ace Cafe, je vais tout t’expliquer. -Tu pourrais me détacher quand même… -Si je le fais, tu vas encore prendre la clé des champs et je commence à être fatiguée de te courir après, mais sache que si je le fais c’est pour toi. -Et en plus Madame est philanthrope… Détache moi ou je risque de me mettre en colère. Et ces derniers temps, les contrariétés me rendent vert de rage. -Humm, je suppose que tu as raison. -Je ne sais pas pourquoi, je suis sûrement dingue, mais quelque chose me pousse à te faire confiance… -Je te garantis que tu peux. Si j’avais vraiment voulu, j’aurais pu vous rayer de la carte, je ne l’ai pas fait. Tu es un être… cher à mes yeux disons. » Arrivés à l’Ace, Mandy expliqua la situation à Ritchie le plus simplement du monde. Ses capacités poussées dans le domaine de la communication et de la pédagogie rendirent l’explication à la portée d’un gamin de maternelle. En fait, le Mi6 avait fait en sorte que Ritchie passe pour un rival à abattre aux yeux de Read : simple mais diaboliquement efficace. Il devait ensuite se faire engager comme pilote remplaçant de son coéquipier parti camper en tongs depuis 6 mois en Terre Adélie et dont personne n’avait de nouvelles depuis des lustres. Malheureusement, Agostini avait été « interné », par erreur, par un agent secret myope qui l’avait confondu avec Ritchie. Le Mi6 avait tenté alors d’étouffer la bévue en envoyant Mandy vers Ritchie pour en faire un sosie d’Agostini devant battre Read en qualifications juste avant de reprendre sa place au sein de l’équipe de Read à son retour de vacances sans qu’il s’aperçoive de la disparition d’Agostini et de l’inversion des ordres de passage lors des essais libres. Hélas pour elle, Mandy n’était qu’un pion supplémentaire sur l’échiquier du Mi6. Le gouvernement avait prévu d’escamoter celle-ci après sa mission de « Coach », une fois que Ritchie eut subi un lavage de cerveau pour se mettre dans la peau d’Agostini juste avant la course. Limpide… Ritchie resta perplexe un long moment, ferma un œil, leva l’autre vers le ciel en fronçant les sourcils, ouvrit la bouche comme pour parler, puis croisa les bras tout en posant un index sur ses lèvres et s’adressa enfin à Mandy : « Heu, j’ai rien compris… » ![]() Plus personne ne comprend rien! Alors, je vous le demande, Mandy fera t-elle en sorte d’inscrire Ritchie pour la course de l’Ace Trophy qui a lieu le lendemain? Ou bien rusera t-elle pour qu'il soit engagé comme coéquipier de Read lors du Grand Prix de Silverstone qui, bizarrement, a aussi lieu le lendemain? Ou plus simplement, s'écroulera t-elle consternée devant l'ignorance de Ritchie? A suivre... phil read ayant piqué les gucci de mandy.jpg - Ce fichier a été téléchargé ou vu 278 fois agostini sans sa camisole de force.jpg - Ce fichier a été téléchargé ou vu 282 fois |
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![]() Inscrit le: 28 Oct 2003 Messages: 6868 Ville: City of banned |
Et la suite
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Titou |
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Invité |
... Suite ...
Mandy s’était rachetée une conduite. En préparant Ritchie pour le grand prix de Silverstone, elle espérait chasser les fantômes d’un certain passé troublant. La vie d’agent secret n’était pas aussi palpitante qu’il n’y paraissait et le grand cirque des enquêtes, des filatures, des nuits passées à infiltrer des contrées hostiles finissait pour la faner…
Oui, elle était lasse de tout. Aussi, elle trouvait en Ritchie la possibilité d’expier ses fautes. Mais entrer à Silverstone n’allait pas être pour autant facile. Il faudrait franchir le poste de sécurité et le barrage du contrôle des licences. Mandy avait l’art et la manière de faire des faux : Ritchie disposait déjà d’une carte d’identité falsifiée et d’une licence empruntée à un vieux chauffeur de taxi et maquillée pour l’occasion. Sa tâche n’était pas des plus simples puisqu’il devait se faire engager comme coéquipier de Read. Celui-ci était allemand et le moins que l’on puisse dire, c’est que Ritchie n’avait pas beaucoup d’atomes crochus avec la langue de Goethe. Ensuite il aurait à composer avec un futur patron d’écurie qui ne serait autre que le père de Mandy. Pour conclure, Ritchie ressemblait moins à Steve Mac Queen qu’à un clown blanc sur une Norton noire. Mais après tout, il estima avoir toutes ses chances sur une scène du continental circus… ![]() Il y avait neuf autres prétendants au poste de remplaçant du coéquipier de Read et Mandy ne pouvait intervenir sur place au risque d’être repérée par son père. Ritchie était seul, contre lui-même et contre l’agent de la sécurité qui pour la première fois lui demanda ses papiers : « S’il vous plaît, contrôle d’identité. ![]() -Voilà mes papiers. ![]() -Merci… Monsieur… Hans Rickenbacker ?… Allemand? ![]() -Ach, ja, ich bin Herr Rickenbacker, Ach, Ich bin coéquipier de monzieur Read. ![]() -Monsieur Rickenbacker, sur votre carte, il est indiqué que vous êtes né en France. ![]() -Ach, heu… comment dire ? Oui, heu, Ja, je connais bien la France. Ja, Tour Eiffel, Notre Dame de Paris, heu, Musée du Louvre, Folies Bergères, Forum Motards toulousains… ![]() - Effectivement… C'est bon, vous pouvez y aller!» C’était moins une : Mandy avait glissé une mauvaise carte d’identité dans la poche de Ritchie. Par mesure de précaution celui-ci regarda le nom inscrit cette fois sur la licence qu’il devait présenter aux commissaires sportifs. Et là, il faut dire que Mandy s’était superbement surpassée dans une supercherie surprenante : la licence était au nom d’un certain Charles Baudelaire, ce qui occasionna un Spleen passager chez Ritchie au contrôle suivant : « Alors… Monsieur Baudelaire… Curieux, ce nom ne m’est pas inconnu. ![]() ![]() -Hélas, cher Monsieur, si vous saviez à quel point nos destins ornés de sombres desseins nous laissent en proie aux sanglots des longs chemins. ![]() -Longs chemins… encore un qui s’inscrit à l’épreuve d’endurance ! ![]() -Oui, j’endure en silence les loups insolents d’une sourde absence, lourde comme un insouciant et sauvage ciment… ![]() -Et bien, vous tombez bien Monsieur Baudelaire puisqu’à propos de ciment, en exclusivité nous fournissons les derniers prototypes de pneus de la firme Mac Lyn : les fabuleux Mike Adam II qui collent au bitume ! Oui, parfaitement Monsieur, les meilleurs du moment : seulement 300 kilomètres pour les monter en température ! Bonne chance pour la course Monsieur Baudelaire ! ![]() - Hum merci… Mais alors, qu’est ce que je me sens gommé d’un coup !» ![]() Le plus dur restait à faire : éliminer les autres concurrents lors d’une course unique. Le vainqueur aurait l’immense privilège d’être le partenaire de Read. Ritchie prit place avec sa Norton Commando noire sur la grille de départ. Mais alors que les feux allaient passer au vert, une terrible pensée traversa son esprit : il avait oublié de monter les pneus révolutionnaires offerts par les commissaires. Cet oubli fut une bénédiction. Les neuf autres pilotes les avaient montés sur leurs machines et la jeunesse impétueuse du produit, dirons nous, fit que leur prestation ressembla davantage à un spectacle d’Holiday on Ice qu’à une course sur piste. Aussi Ritchie termina tranquillement sa course sous les hourras de jeunes groupies anglaises. L’une d’entre elles descendit des gradins et lui lança une rose qu’il serra entre les dents tout au long de son tour d’honneur. La légende du chevalier noir à la rose était née… ![]() Mandy tombera t-elle follement amoureuse de Ritchie? Sera t-il enfin coéquipier de Phil Read? Ou se vautra t-il lamentablement à la fin de son tour d'honneur? La suite très vite! guide de voyage de ritchie.jpg - Ce fichier a été téléchargé ou vu 203 fois |
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Une petite pause distrayante
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![]() 1 cylindre, c'est suffisant ! Inscrit le: 15 Oct 2006 Messages: 1224 Ville: St Jory |
Ah ben voilà, ca recommence. Merci !
La vie, c'est comme le reste, plus c'est long, plus c'est bon |
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Prof |
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Invité |
Ce type est un grand malaaaaaade !!!
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Titou |
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Invité |
... Suite ...
« Victory is mine !!!» s’écria fièrement Ritchie en contemplant ses adversaires ridiculisés par un talent touchant presque au génie. Le poing serré vers le ciel, il releva son buste et esquissa un sourire ravageur à la gent féminine en proie aux délires les plus fous :
« Ritchie, on t’aime ! Ritchie par ci, Ritchie par là. Ritchie j’habite rue Saint Balle, Ritchie, la clé de mon loft est sous le paillasson entre l’hortensia et le pot de chambre… » Voulant répondre à cette ferveur, il lâcha l’autre main des bracelets pour envoyer tous les baisers que la foule méritait. Hélas, l’autre poing toujours dressé vers les cieux avait oublié de retourner à ses fourneaux près de la machine. Ritchie était par terre, il en avait l’habitude. La rose qu’il tenait entre ses dents était toujours là, enfin ce qu’il en restait. Un instant surpris par la chute, il resta allongé sur le dos et médita longuement. La neige se mit à tomber à gros flocons quand un bruit de grelots se fit de plus en plus proche. Un groupe de rennes s’approcha de lui pour brouter le reste de la rose collée sur sa bouche… on ne pouvait rêver mieux comme étreinte. Soudain un fringuant « Ho Ho Ho » résonna. « Bonjour Ritchie, as-tu été sage cette année ? -Le père Noël ? Cette fois le cerveau a été touché, voilà que je délire ! Mais, je rêve, il neige comme en Sibérie ! -Ho, Ho, Ho ! Mais non, tu ne rêves pas, nous sommes à la veille de Noël. -Mais oui bien sûr et je viens de prendre une bûche, j’y suis ! -Comme tu es taquin, comme mes petits rieurs lutins ! -Ecoutez, je n’ai jamais cru de ma vie au père Noël, alors… -Ho Ho Ho ! Que tu dis… je vais te relire la lettre que tu m’as écrite quand tu avais 6 ans, je me souviens à l’époque j’avais une sciatique et heu… Bref : Cher papa Noël, j’ai été très sage cette année et j’ai même pas eu de mauvaises notes à l’école. Je voudrais s’il te plaît le camion des pompiers, un habit de cow-boy avec le pistolet qui va bien avec, pour que je tue tous les méchants indiens même si c’est que pour de faux et je, et je, et je voudrais aussi le robot qui fait les devoirs d’arithmétique tout seul et alors t’as plus besoin de réfléchir et de pleurer devant les tables d’addition quand tu les sais pas par cœur. Pis, je voudrais aussi que tu offres une poupée à Mandy parce que même si je la fais râler souvent c’est parce que je l’aime bien même si c’est une fille et que j’ose pas lui parler. Je lui tire souvent sur les nattes parce que comme c’est une fille elle a les cheveux longs, mais je suis pas méchant en vrai. Voilà papa Noël, j’ai éteint le feu de la cheminée pour pas que tu te brûles les pieds parce que mon papa il la met toujours très fort. -Tu vois Ritchie, je garde tout dans mes archives de glace. -Mais… Je ne m’en souvenais pas. Mais… Enfin, c’est incroyable ! La neige avait à présent recouvert le circuit. Les gradins étaient déserts et Ritchie était seul, allongé aux pieds du Père Noël et de ses rennes. Il grelottait de froid. Un lutin rieur lui apporta une guirlande en guise d’écharpe et un bonnet rouge à fourrure blanche avec un pompon au sommet. L’atmosphère était calme, tout était tranquille. Ritchie toujours allongé sur le dos souriait sous les flocons : « C’est curieux, il y avait déjà une Mandy dans ma vie quand je n’étais qu’un gosse. C’est fou le hasard quand même ! -Ho, Ho, Ho, pas de hasard en ces temps il y a. Chercher tu dois pour clair y voir, en toi. (Ndr : Oui, le père Noël venait juste de parler à maître Yoda parce que Luke Skywalker n’avait pas été sage en tirant les nattes de la princesse Leila et par conséquent il n’aurait pas de piles neuves pour son sabre laser... une triste affaire tout ça…) -Pas de hasard ? -Ho, Ho, Ho mais mon petit Ritchie, il y a toujours eu Mandy dans ta vie : il faut juste reprendre l’histoire à la fin du début jusqu’au début de la fin de son début! -Hé ? La fin justifie la… l’histoire des moyens du début… mais qu’est ce qu’il a dit ? » Sur ces paroles, le traîneau décolla, créant un tourbillon de neige et de froid. Ritchie s’évanouit à nouveau. En un instant le circuit avait repris un visage à dimension humaine. Ne manquez pas la suite et fin des aventures de Ritchie et Mandy au prochain épisode... easy riding pour papa noël.jpg - Ce fichier a été téléchargé ou vu 125 fois santa claus et les radars automatiques.jpg - Ce fichier a été téléchargé ou vu 125 fois |
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la marmotte |
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Invité |
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Titou |
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Invité |
... Suite et Fin ...
La nuit était tombée quand Ritchie ouvrit enfin un œil, semblant sortir d’un voyage interplanétaire d’une année lumière. Les sens malmenés, il fixa avec obsession une lueur faible semblant sortir de nulle part, une lueur habitant presque sur ses rétines. Elle semblait non pas éclairer mais émettre des sons de sitar si bien que Ritchie pensa un instant entendre avec ses yeux. Il explora d’un large mouvement de tête la salle dans laquelle il se trouvait, mais cela sembla durer des heures avant qu’il ne vit quoique ce soit, c'est-à-dire un petit rien au milieu d’un pas grand-chose flou.
La pièce ressemblait à la salle de l’Ace Cafe à part la cathédrale qui trônait majestueusement à la place du comptoir en étain. Ritchie était confiant quant au fait qu’il ne s’agissait pas de l’Ace car il avait appliqué il y a trois jours l’interdiction de fumer au sein de l’établissement : le flamant rose qui produisait des volutes bleues d’un cigare étincellent, était obligatoirement un client habitué du Pub voisin pour ne pas respecter les consignes. Plus loin sur une banquette, un cerf volant pressé prit ses jambes à son cou sans payer, perdant au passage le fil de la conversation, ce qui mit Ritchie en colère : « - ! ruelov ici tneiveR » Ce n’était pas son genre de parler de la sorte, et cela le surprit grandement. Il chercha longuement la touche « Rewind » sur son magnétophone pour ré écouter ce qu’il venait de dire mais il ne la trouva pas… Si tenté qu’il eut trouvé un magnétophone en écaille de Verlan, seul type de magnétophone capable de rembobiner à l’envers… donc de bobiner à l’endroit ! Non, décidément, il se passait quelque chose de bizarre qui mettait Ritchie sans dessus dessous, mais il n’arrivait pas à mettre des mots sur la situation. D’ailleurs, chaque parole qu’il prononçait se transformait en bulle de savon emportée par un Tigre du Bengale en papier: Ritchie décida donc de donner sa langue au chat avant de retourner derrière le comptoir où l’attendait une belle plante d’un mètre soixante dix environ, dans son pot, tiges et feuilles splendides, pétales éclatants et vêtue d’une robe de soirée noire à paillettes. Celle-ci lui sourit et sembla le reconnaître : « Dis moi, mon cœur, tu vas mieux ? Tu as l’air un peu moins agité qu’hier. -Humm, bonjour Madame heu… Je parle bien à une fleur là hein ? D’accord, tout va bien, ne changeons rien… Ma chère, j’ai un peu de mal ce soir à mettre un pied devant l’autre. Permettez que je revienne sur mes pas car je suis à côté de mes pompes ? – demanda Ritchie en effectuant un Moonwalk flegmatique. -Ritchie, c’est moi Mandy… -Très heureux de faire votre connaissance chère Mandy. Ceci dit, cessez de me regarder de la sorte, vous me troublez ! Je ne suis pas cependant assez naïf pour être aveuglé par le pot aux roses de votre jeu de belle Otéro… -Pardonne moi pour ce que je vais faire, mais c’est la seule solution. » Sur ces mots, Mandy envoya un seau d’eau glacée au visage de Ritchie, choc comparable à un direct du droit d’Apollo Creed pour envoyer Rocky au tapis. Le coup toucha son but et alors ce fut comme une seconde naissance pour Ritchie. La musique cessa, enfin celle qui avait squatté ses oreilles depuis 72 heures, mélange de Jimi Hendrix sur l’île de Wight, de musique tribale indienne, de symphonie n°9 passée à l’envers, de J-S Bach au ralenti… une sacrée pagaille pour résumer. Les images psychédéliques s’affaiblirent et les kaléidoscopes se firent discrets pour enfin s’éteindre dans une cascade d’échos s’éloignant. « Ah… le mal de tête ! Mes cheveux poussent à l’envers ou quoi ? Il plissa les paupières pour enfin s’écrier : Mais je suis à l’Ace ! -Oui mon cœur, je ne t’ai pas quitté depuis 3 jours, tu m’as fait terriblement peur tu sais. -Mandy ?! A vrai dire, non je ne sais pas ! D’ailleurs je ne comprends rien du tout ! -Tu as commencé à agir de façon bizarre après avoir pris le thé avec moi, ici, il y a trois jours, à cette même table. -Le thé ? Ajouta péniblement Ritchie, encore sonné par la douche écossaise de sa petite amie. -Oui, rappelle toi, tu m’as même demandé d’y ajouter quelques gouttes de liqueur de seigle qu’un client avait amené, un certain Thimothy Leary. Tout ce qu’il m’a dit en me tendant une petite fiole c’est : « Dis, est-il ami de Liz Ergique ? » Enfin des paroles mystérieuses et incompréhensibles. Ce Monsieur Leary était assez stupéfiant ! -Stupéfiant, c’est le mot… Dis, est-il ami de… Mais c’est Diéthylamide ! Lysergique… barbouilla lentement Ritchie. -Quoi ? - Diéthylamide de l'acide lysergique ! Tu sais ce que tu as versé dans mon thé ?! Du LSD ! -Du quoi ? -Nom de nom, de nom de nom… tout ça c’était du au LSD… -Tu étais comme parti ailleurs. -Ah ça ! J’ai vécu sur vingt planètes en trois jours et sombré dans le non sens le plus complet. Il y avait toutes ces personnes plus dingues les unes que les autres et toi qui courait après moi, criant sur tous les toits que j’étais un pilote venu d’une autre galaxie, un prodige des guidons bracelets ! J’y ai tellement cru, c’était si vrai. J’avais l’impression que chaque minute était une existence différente d’une autre. Quel fiasco ! Voir que tout cela est faux ! -Non, tu es pour moi le plus grand pilote du monde, sûrement pas le plus rapide sur circuit et sûrement pas le plus adroit, mais tu es celui qui partage ma vie, qui me fait rire. Tu es mon pilote. Je le crie sans cesse, à chaque jour qui passe mais tu ne l’entends pas. Est il nécessaire de vivre cent existences différentes pour jouer au jeu de la vie jusqu’à la fin ? Avec moi ? - Il aura fallu un rêve pour que je vois la réalité. Qui es tu Mandy ? -Tu le sais déjà… Celle qui t’aime." Deux semaines après cette expérience d’état de conscience pour le moins modifié, Ritchie admit que la vie filait plus à l’allure d’une Norton dopée à l’éther qu’à celle d’une Vespa bronchitique et qu’il était important d’être éveillé auprès de sa moitié plutôt que de rêver auprès de fractions. Inutile de dire que Ritchie et Mandy se marièrent, vécurent longtemps et heureux au milieu de leurs enfants plein de vie et de joie, savourant chaque minute d’une existence emplie de bonheurs simples où l’on appuie sur le bouton « Record » du magnétophone pour ne retenir que les plus beaux moments, sachant que le meilleur est toujours à venir. Oui, inutile de le dire… FIN La curiosité vous travaille? Vous auriez aimé voir en direct le rêve de Ritchie? Mais ici c'est tout à fait possible... Il suffit de cliquer sur "Rêve" Rêve Tomorrow never knows Lennon/McCartney Turn off your mind, relax and float down stream It is not dying It is not dying Lay down all thought surrender to the void It is shining It is shining That you may see the meaning of within It is being It is being That love is all and love is everyone It is knowing It is knowing That ignorance and hate may mourn the dead It is believing It is believing But listen to the color of your dreams It is not living It is not living Or play the game existence to the end Of the beginning Of the beginning Of the beginning Of the beginning Of the beginning Of the beginning ritchie jardine à l'ace cafe.jpg - Ce fichier a été téléchargé ou vu 83 fois ritchie et sa pupille dilatée.jpg - Ce fichier a été téléchargé ou vu 81 fois |
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