Racontes nous les Marmottes...

Les lopettes sont bien arrivées vendredi soir sur Gap, trempées et frigorifiées, mais bien arrivées.
Au petit matin, un peu avant midi

, ils ont retrouvés le MTP.
Les routes sont bien dégagées et une petite virée off road était prévu aujourd'hui avant de rejoindre les tentes et se les peler dans le duvet.

98.8% of the world isn't paved...
L'homme n'est pas fait pour construire des murs mais pour construire des ponts.

Rentré, naze...

Mais c'était bien sympa, vivement les photos

Rhooo ! Y'a pas plus de monde que ca qui est rentré ou quoi ??

Ou alors ils dorment encore, les pieds dans un chauffe pied !

La vie, c'est comme le reste, plus c'est long, plus c'est bon

Rôômmpîchhhhh.... Rôômmpîchhhhh.... Rôômmpîchhhhh....

c'est dur le boulot aujourd'hui.. 20 heures de moto dans le week end ca fatigue un peu.. mais ca fait plaisir!!!

les tof plus tard..

les premieres photos sont la

plouf ... Inscrit le: 18 Jan 2005 Messages: 8859 Ville: Aigrefeuille

bien cool tout ça, domage de n'avoir pu y participer.

Je vais donc me rattraper ce week-end (si toute fois le ciel ne me tombe pas sur la tête) en allant aux pinguoins. Si des fois y a des volontaires, depart de Auterive Vendredi entre 12 et 14 h.

Content que vous soyez bien rentré.
Pour notre part, nous sommes rentrés vers les 20H00 sur Toulouse.
Les photos sont par ici Les Marmottes Attention 60 Mo car photos brutes de fonderie

Jérôme.

And now Ladies and Gentlemen...

for something completely different...

The Ride Report !

(clap clap clap ...)

Ce week-end se tenait à Saint-Véran dans les Alpes, et à l'initiative du sympathique Pierre Vedel, un rassemblement motard organisé pour la 8ème fois cette année : "Les Marmottes"

On pourrait parler d'un rassemblement de l'extrême : plus haut village d'Europe, premier week-end de l'année (réputé pour ses douces températures, surtout dans les Alpes...).

Mais ces conditions n'étaient pas suffisamment extrêmes pour vos amis MT crotteux, qui avaient décidé d'en rajouter.

Ainsi, nous avons été les premiers a organiser... et oui Mesdames et Messieurs, c'est tout nouveau, ça été inventé aux States, et ça va bientôt passer à la télé (laissez nous juste le temps de déposer le brevet)... La balade SANS AUCUN participant au rendez-vous ! C'est-y pas merveilleux ?

Le MT bordelou était encore trop soft pour nous, le perdage au départ un concept vu et revu, alors nous sommes allé au bout du bout de l'extrême jusqu'à parvenir à cette merveilleuse invention (c) MT Crotteux (tm)(r).

Evidemment, cela n'a pas été sans difficulté, parce qu'un départ avait bien été organisé, Vendredi à 14h à Ramonville. Bon, je vous concède que c'était un peu flou comme lieu de RDV, c'est pourquoi, pour corser la difficulté, et vu l'horaire fixé, j'avais proposé un pré-départ depuis le dwich, ce qui était déjà beaucoup plus précis...

Et 2h avant l'heure fatidique, nous étions encore une demie-douzaine à devoir nous retrouver à ce fameux RDV, ce qui, vous l'aurez compris, lui aurait ôté toute sa saveur... Vers 12h, je me suis donc pointé au dwich, prêt à récupérer les crotteux présents pour rejoindre ensemble le lieu de RDV. Et c'est là que tout à commencé...

* Bon, certains étaient déjà bien incertains (c'est fort, ça !). Bob, Gazz... J'avais déjà des doutes sur leur présence au RDV.

* Sly avait une tong coincée entre ses orteils du pied gauche, et n'a pas réussi à faire entrer l'ensemble dans ses mocassins d'enduro.

* Vers 12h30, Katé m'appelle pour me dire qu'il est encore à Albi, avec les 2 roues démontées, et donc que ça va être chaud pour venir à Toulouse. C'est pas grave, on le prendra à Castres, sur la route.

* PCR arrive au dwich pour m'annoncer que Le Photof' avait malencontreusement laissé tomber ses clés de moto dans un cerceuil, et qu'il ne se rappelait plus lequel. Hier soir vers minuit, il creusait encore en sifflotant, espérant que son porte-clé siffleur ramené de Tchernoland lui réponde...

* Aurel m'appelle vers 13h20 pour me dire qu'il a eu peur de ne pas réussir à nous suivre sur la route, et qu'il a préféré prendre un ferry jusqu'à Montpellier. Il nous rejoindra à Gap.

* A 13h30, la pizza commandée 3/4 h plus tôt lors de l'arrivée au dwich n'est toujours pas dans mon assiette ! Je vais être moi aussi à la bourre au RDV, grâce à un pizzaïolo de course...

* Reste le plus difficile, l'incontrôlable, l'indomptable pirate de nos sorties : Barberousse. Va-t-il tout faire foirer et se pointer au RDV ? Fort heureusement non, car un détail m'avait échappé dans le post d'organisation. Xl600, le MT/MTP que nous devons rejoindre à Gap, ayant pris connaissance de la météo, nous a conseillé de prendre un road "plus au sud" pour éviter la pluie. Barberousse a donc programmé toute la nuit son GPS pour prendre le road le plus au sud possible et, voyant la distance, a préféré partir un peu plus tôt pour ne pas être en retard au RDV de Gap le soir même. M'enfin... Passer par Johannesburg juste pour éviter la pluie, faut vraiment être un warrior...

Et voilà, le tour était joué. Au départ, il y avait ... PERSONNE (non, non nobody, rendors-toi STP, c'est pas de toi qu'on parle). Remarque, on ne fait que marcher sur les traces de nos idoles, parce que le Paris-Dakar, ça fait longtemps qu'il n'y pas plus personne au départ à Paris ! (Tu vas me dire, il ne va même pas à Dakar alors...

). Et bien, le Ramonville-Saint-Véran, c'est pareil : il ne part plus de Ramonville ! NDLA : Par contre, non seulement il va bien à Saint-Véran, mais en plus, il passe aussi à Dakar, grâce à Barberousse. Alors hein, les poireaux, ils peuvent en remontrer aux pros !

Bref, nous (me en fait, mais ça fait bizarre de mettre le singulier pour une balade en groupe) voilà parti tout seul à l'assaut des routes en direction du pays des Marmottes. Rantanplan ronronne fidèlement (c'est nouveau cette manie d'imiter les chats...), le soleil de Janvier me fait des clins d'oeils dans les rétros pendant qu'une douce brise fait frissonner ma peau satinée, que j'offre allégrement à sa caresse par l'ouverture de mon Bering (oui oui, j'utilise Monsavon, et toi ?). Le temps idéal pour une balade...

Vers 15h (je sais pas ce qui s'est passé ? Même Aurel aurait fait mieux...), j'arrive en vue de Castres, où j'entends Katé81 ronfler dans un fourré. Me demande s'il avait vraiment les roues démontées lui... Il voulait plutôt finir sa nuit, parce que les départs aux aurores à 14h, ça lui réussit pas, et nous voilà chevauchant fièrement à l'assaut du Sidobre, où une douce pluie fine vient nous rafraîchir de nos efforts...

Les kilomètres défilent. La température descend, puis tombe, puis dégringole... Le crachin devient pluie, puis déluge. Les champs autour de nous sont devenus des fleuves, les bas-côtés sont de véritables torrents emportant tout sur leur passage. Bientôt, l'eau nous arrive à la taille. Nous nous encordons pour lutter contre le courant. Des éclairs zèbrent l'épais brouillard qui nous entoure. Des arbres tombent autour de nous, des vaches sont emportées par les bourrasques... Euh non, je m'emporte là... Mais disons que ça faisait bien flipper quand même...

A 17h30, nous sommes à Lodève. Nous faisons une courte pause pour nous égoutter un peu. On se dit que de toutes façons, ça peut pas être pire, et que si on a réussit à venir jusque là, on doit pouvoir aller au bout. Donc, on continue... Et à peine les motos enfourchées, on se rend compte que si, ça pouvait être pire : en plus, il pouvait faire nuit. Un rapide calcul nous montre qu'avec notre vitesse de progression actuelle, et si les conditions météo n'empirent pas, nous devrions arriver à Gap vers début février (avec de la chance, peut être pour le dernier week-end de Janvier). Du coup, on lopettise un max, et on part rejoindre le ferry d'Aurel en direction de Montpellier. On va se faire un petit Montpellier/Bollène par autoroute histoire de raccourcir un peu le délai d'arrivée.

Au début, le vent nous est favorable, ce qui me permet, tout en étant en seconde (pour le frein moteur) et debout sur les freins, d'atteindre la vitesse raisonnable d'environ 155 km/h (pour ceux qui connaissent Rantanplan...

). Bon ça guidonne un poil (de Mammouth alors...) mais je n'ai pas le mal de mer donc...

Arrivé à Bollène, nous profitons d'une accalmie pour poursuivre notre route en direction de Gap, donc Gaaaaaaz. A 70 km de Gap, il est 21h, et nos estomacs crient famine. Nous tapons à grands coups de pied dans la porte de la taverne du coin, et sommons l'aubergiste ensomeillé de nous nourrir et de donner du foin à nos montures (le froid me paralyse un peu les neurones je crois). Il remettra en route sa cuisine pour nous proposer un coq au vin fort gouteux, et excellent pour le moral.

Nous repartons vers 22h, repus, en direction du point de regroupement. Arrivé à 5km de Gap, Rantanplan me fait un petit coup de mou, et s'arrête. Un coup d'oeil au compteur m'indique que mon dernier plein remonte à 219 km, et vu que j'ai le gros réservoir, ça ne peut pas être l'essence. Glups. Par acquis de conscience, j'essaye quand même le passage en réserve et... ça repart. 22l pour 219 km

. Faut que je me calme sur la poignée...

Nous arrivons à 23h au Formule 1 de Gap, où nous retrouvons Aurel et Barberousse, mais également XL600 et RVcoincoin (c'est le même que le notre sauf qu'il a changé son klaxon ?), deux MTP, et MarkN, un motard anglais timbré (pléonasme ?) d'Adventure Rider qui est venu de Weymouth pour se les geler avec nous !

Le temps de débarquer le matos et de faire connaissance, nous nous enfermons bien vite dans les 5 mètres carrés qui fleure bon le fennec des haut-plateaux (après le coït, quand il a bien transpiré...) pour reprendre quelques forces. A peine les lumières éteintes, j'entends passer le métro de Gap, qui fait trembler toute les fenêtres... Pfiou, j'espère qu'ils ne terminent pas leur service trop tard... Mais en fait de métro, je vais vite me rendre compte que c'est celui qui partage ma couche (re

) qui fait ce boucan, entrecoupés de charmants petits gémissements. Voilà ce que c'est de rouler en twin. La nuit, ça rêve de gromono, et ça en imite le bruit... Bref, entre 2 coups de gaz de notre ami Katé, j'ai pas trop fermé l'oeil, et j'ai sauté du lit aux premiers accents du réveil, pourtant à 8h, trop content que ce supplice se termine enfin.

Après un petit déjeuner pris en terrasse (non, non, pas pour profiter du soleil, mais plutôt pour commencer à s'habituer), nous attaquons très vite la montée vers Saint-Véran, en troupeau, où nous retrouverons vers 11h la délégation semi-MT emmenée par B12 la veille en éclaireur. Quand on leur demande où sont leurs tentes, pour qu'on aille s'installer à côté, ben... heu... humm... c'est à dire que... tu vois quoi ? ... il restait une chambre de 4 à l'hôtel, et nous sommes juste 4, c'est quand même un signe du destin non ? Mouais...

Du coup, on a même pas pris le temps de décharger les motos, que les premiers, démangés par l'idée d'aller essayer leurs fameuses chaines à neige, se précipitent sur la première piste enneigée venue. Verdict après environ 20 mètres parcourus : si tu veux rouler dans la neige, emmène des copains pour pousser (et après avoir fait la tentative moi-même, je concluerais, également pour moi même, que filet de gaz et tétines sous-gonflées sont également une solution intéressante).

Pendant les essayages de roulage sur neige, Katé81 va se lier d'amitié avec une marmotte

, et pas n'importe laquelle. Une belle, avec des zoulies couleurs partout sur sa fourrure. C'est en tentant de la ramener vers sa tente, histoire d'avoir moins froid ce soir, qu'il va se rendre compte que c'est une marmotte carnivore (elle se balade avec une fouine morte en travers de la gueule, et un furet vivant caché dans sa fourrure, prêt à être dévoré) et même mangeuse d'homme (elle trainait un crâne de Tibetain re-

). Délaissée par Katé, elle jettera finalement son dévolu sur le pauvre MarkN, que nous aurons toutes les peines du monde à sortir de ses griffes.

Un p'tit dwich arctic-style et un montage de tente plus tard nous voilà... au coin du feu. Si tu peux pas vivre des aventures, racontes-en

. Bref, ça a pas mal tchatché pour nous emmener jusqu'à l'heure de l'apéro, heure à laquelle Aurel et Katé ont décidé d'initier MarkN au secourisme en montagne : tu vois, quand il fait froid comme ça, et qu'il commence à neiger comme ça, tu prends un petit godet de vin blanc comme ça, tu lève le coude d'un geste brusque comme ça, et ça te réchauffe. Tu as compris ? Attends je te le refais...

Ce n'est qu'en attaquant la 3ème bouteille, au moment où je les ai rejoint, qu'ils comprendront qu'ils ne parlent pas la même langue. Dans ce cas là, il faut se faire comprendre par geste. Mais quand tu es rouge comme ça, mieux vaut rentrer à l'intérieur que de rester sous la neige. D'autant que la raclette va bientôt commencer à suinter de partout...

Une raclette à 180 personnes, c'est forcément animé ! On a pris de bonnes idées pour la prochaine chez La Duf (subliminal message inside

). Total respect au passage pour B12, aidé par Katé81, pour le maniement de l'engin et pour avoir rassasié les 8 morfals autour (enfin, pour ce qu'Aurel à laissé aux autres

). Un repas qui s'est terminé par un moment d'anthologie, lors de la tombola au cours de laquelle Pierre Vedel a couvert les participants de cadeaux (sauf les MT, mais c'tait truqué c'machin

). Notre fameuse marmotte a gagné une replica miniature d'une Ducati 900 version JBT, qui ne seyait pas du tout à son look (faut dire que tu as du mal à imaginer un dosseret en torse de requin ou une selle en léopard entier, avec la langue, sur une 900 Ducat' re-

). Ni une ni deux, elle est montée sur les tables, a traversé la moitié de la salle de restaurant et est venue déposer son présent aux pieds de notre MarkN en lui posant un bisou sur le crâne. La salle était en délire, et MarkN encore plus cramoisi qu'avec le vin blanc. Au moment où je les ai quittés, ils en étaient à échanger leurs numéros de tel...

L'heure était venue de regagner nos pénates. Les lopettes devait regagner leurs hôtels ou chambre d'hôtes respectifs, et certains ont tenté de le faire en moto avant de bien vite revenir sur cette idée et d'attaquer l'ascension de Saint Véran à pied, vu ce qu'il était tombé de neige pendant le repas (les maxi-lopettes, elles, n'avaient rien à faire, ayant pris leur hôtel sur le lieu même des agapes, suivez mon regard...). Quand à nous, nous devions rejoindre nos tentes. J'étais un peu rassuré à l'idée qu'il neigait toujours fort, ce qui témoigne d'une température relativement clémente, et par le fait que ma tente soit recouverte de 20 cm de neige, ce qui en faisait un igloo qui me préserverait bien de la température extérieure.

Effectivement dans la tente, c'était assez supportable. Mais ce que j'avais sous-estimé, c'est l'influence de la température du sol. J'avais mis une couverture de survie entre le sol de la tente et le duvet mais ... CA CAILLAIT SEVERE ! Et pourtant, j'étais naze de pas avoir dormi la nuit précédente, mais ça ne m'a pas suffi à trouver le sommeil. Jusqu'à 3h du matin, la marmotte discutait avec des copains devant ma tente, je l'ai donc écoutée

. Mais même quand ils sont partis, je n'ai pas réussi à m'endormir. J'ai donc passé le reste de ma nuit à manger des petits gateaux, du saucisson... Sur le coup de 6h, je me suis préparé un petit Nescafé qui a eu l'horrible idée de me donner envie de pisser. Et c'est fou comme une chose aussi simple peut vous sembler insurmontable quand vous êtes à poil dans une tente sous la neige. Tout en réflechissant aux possibilités qui s'offraient à moi pour assouvir mon besoin naturel et néanmoins irrépressible, j'admirais Barberousse qui, à 7h30, avait déjà plié la tente, chargé la moto et s'apprétait à la faire chauffer (c'est pas tout ça, mais Saint-Véran - Johannesburg - Ramonville, ça se fait pas en 5 minutes). J'ai donc renoncé aux quelques minutes de sommeil que j'aurais encore pu glaner et suivi son exemple.

Après un petit café pris au bar de l'hotel (puis un 2ème, puis un 3ème...), nous étions fin prêt à partir, et même l'ensemble du camp était démonté. Tout le camp ? Non... Une tente d'irréductibles gaulois continuait à roupiller contre vents et marée : Aurel et Katé ! C'est heureusement un besoin naturel tout aussi irrépressible que le mien qui aura raison de leur flemme, et poussera Katé à se précipiter plein gaz (ventre à terre, ça le fait aussi) vers les toilettes de l'hotel.

Etant donné que nous étions tous prêt à partir sauf eux, et qu'ils ont quand même des motos qui poussent un peu plus que mon XT, j'ai proposé de partir devant avec le groupe de B12, en roulant coolos, et qu'ils auraient vite fait de nous rattraper. Au pire, je les aurais attendu à Nîmes pour finir la route ensemble... J'ai donc attaqué doucement la descente, qui malheureusement, avait été complètement déneigé dès les premières lueurs de l'aube. Il ne restait plus sur la route qu'une soupasse un peu dégueu, juste assez pour glisser, mais pas assez pour s'amuser.

Au détour d'un virage, je déboule sur une Bandit 1000 couchée sur le macadam. Je coupe les gaz. Rantanplan toussote et câle. Tiens ? Keskispasse ? Un coup de démarreur, 2 coups... ça repart pas. J'insiste. J'insiste encore un peu, et le moteur s'ébroue. Je repars. 3 ou 4 virages plus loin, un virage un peu plus serré et glissant, je recoupe les gaz pour le prendre, et même scénario. Hum hum... T'as fini de faire ton Rantanplan ? On a encore de la route à faire. Le même scénario va se reproduire 4 ou 5 fois de suite. Entre temps, j'ai essayé la vidange de carbu, vérifié que j'avais de l'essence, bref, tout ce que je pouvais imaginer, mais rien n'y fera. Au bout d'un moment, je n'arrive même plus à la faire repartir.

A force, Aurel et Katé nous ont même rejoint, tandis que le groupe de B12 a taillé la route. Barberousse propose de me remorquer jusqu'à une station. Je descendrais donc jusqu'à Guillestre tiré par Barberousse (avec quelques frayeurs parce qu'on avait une toute petite sangle, et que la seule fois où j'ai voulu la lâcher pour libèrer Barberousse, elle s'est entortillée dans mon garde-boue avant). Sur place, on trouve un parking, on s'arrête pour essayer de vérifier la bougie. Tâche relativement simple, sauf quand on est dimanche dans un petit village, et qu'on est parti sans clé à bougie. Autre problème, c'est qu'à force de tirer pour essayer de démarrer, j'ai vidé la batterie du XT. Un groupe de motards avec la fameuse clé s'arrêtera bien, mais le temps qu'on trouve la bonne clé, qu'on arrive à accèder à la bougie, ils doivent repartir car ils sont pressés, et je me retrouve avec la bougie de Rantanplan à moitié démontée, et plus de clé.

Heureusement, avec ses doigts de fée (on dirait pas comme ça hein ?), Katé parvient à extraire la bougie à la main. On sèche tout ça, on met de l'anti-humidité partout (merci Pierre Vedel), un peu aidé par le soleil qui chauffe désormais bien haut dans le ciel. Bon, faut remonter tout ça...

Mais pour ça, il faut une clé à bougie. Un conducteur de déneigeuse nous en proposera bien une, mais trop grosse pour passer dans le moteur. Et pendant que Katé et Aurel sillonne la région à la recherche d'une clé à bougie, on essaye avec Barberousse de remonter la moto, en espérant qu'elle voudra bien repartir. On en était quand même à se demander si on pourrait charger les jantes et le réservoir, et abandonner le reste de Rantanplan re-re-

. Et finalement, à force de contorsion, j'arriverais à remonter la bougie à la main. Un coup sur le démarreur (à l'aide d'une batterie externe, re-merci Pierre Vedel), et Rantanplan repart. Entre-temps, Katé nous a même dénichée une clé à bougie, et l'a même fait adapter par son propriétaire pour qu'elle soit utilisable sur Rantanplan. On donne quand même un ou deux coups de clé pour bien serrer, et on est prêt à partir.

Il est 15h30, il fait un temps magnifique

, la région est superbe, et j'ai contraint mes compagnons de cordée à perdre les 3/4 de la journée sur un parking le temps que Rantanplan se sèche et accepte de repartir. Je suis ... dégouté de chez dégouté

. Vu l'heure, et la distance qu'il nous reste à parcourir, on taille la route direct en prenant l'option autoroute, sans même prendre le temps de manger un truc. On aura quand même 2h de route assez sympa, le temps de rejoindre l'autoroute vers Sisteron, et tant qu'il fait jour. Tellement j'ai voulu en profiter d'ailleurs que je me suis pas arrêté avant l'autoroute, alors que notre ami Katé était en réserve depuis 40 bornes et serrait les fesses pour pas tomber en rade. Sorry boy, j'étais pas très lucide sur ce coup.

Ensuite, de 17h30 à 22h00, calé sur l'autoroute à 110, dans le noir, y'a pas grand chose à raconter

.

Voilà, c'était mes Marmottes 2008 !

Un big big merci à :

- Pierre Vedel, pour organiser ça, pour être aussi sympa, et pour l'assistance dans la redescente.

- B12, pour le maniement de l'appareil à raclette au milieu des estomacs qui criaient famine.

- MarkN, XL600 et RVcoincoin qui ont été des compagnons forts sympathiques pour cette virée. Promis, les pistes pour redescendre jusque chez vous, on les fait la prochaine fois !

photos ici

Vivement la prochaine, avec une moto qui marche

Ze.

PS : Ah oui, quelques photos en plus sur mon album Picasa

ZE

pour ce compte rendu qui est comme d'habitude ...

J'ai refait tous les calculs. Ils confirment l'opinion des spécialistes: notre idée est irréalisable.
Il ne nous reste qu'une chose à faire: la réaliser

Pierre-Georges LATECOERE

pour ce superbe CR

Olivier
Chez les MT ?... Prends ce qui te plaît !!! Rien ne t'empêche de proposer un truc aussi @RV MT

bien le CR

le départ groupé

planté la tente

4 à l hotel

etc...

pour le racontage ! bon je vais voir les

Avec des CR comme ça ça vaut plus le coup de se tapper la route, c'est presque mieux à lire qu'à vivre

Vivement la prochaine virée !

Merci de nous faire vivre cette virée, Mister Ze. C'est un régal à lire, confortablement installé près du radiateur

La route est longue mais la voie est libre.

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