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CR de la Transpy 2014 ecrit par mon pote dit "fury"
Je vais essayer, et je dis bien “ essayer “ de vous raconter ce que j’ai fait le week end du 7, 8 & 9 Juin.
Prenez un truc à boire, c’est un roman !
Tout a commencé il y a quelque mois par un coup de téléphone de Nico, mon pote expatrié à Toulouse. Nico Srad dans le Groupe.
<< Nico : Allo, Steph, comment ça va ?
Moi : Bien et toi ?
Nous : Bla Bla Bla Bla …
Nico : Ça te branche de refaire la Transpy cette année ?
Moi : Un peu mon N’veu ! Oh que Oui, Oui Oui Oui même, purée carrément ! >>
Et paf, pim poum, me voilà engagé pour me taper de la bécane et de la route de col pendant 3 jours non-stop dans les Pyrénées. Un coup de tel à mon Yohan pour m’accompagner dans ce délire et nous voilà à logistiquer tout ça.
Vendredi 6 Juin
Excité depuis quelques jours comme un curé au salon du porno, nous voilà enfin au jour du départ. Le trajet aller se fera sous un grand soleil, le thermomètre, et notre excitation, ne cessant de grimper au fur et à mesure que nous nous éloignons de Paris. Je vous passe des délires couillons et surtout puérils qui ont occupés notre route. Il est 18h, nous voilà enfin et bien arrivé dans la banlieue de Toulouse. Je vous rassure, c’est pas du tout les mêmes banlieues que par chez nous.
La fin de la journée se terminera par un bon apéro / barbecue / apéro / piscine / apéro, et pas mal de délire aussi.
Samedi
Après une bonne grosse nuit de sommeil réparatrice, environ 2 heures ! Le réveil nous arrache du lit vers 4H. La route pour rejoindre le point de contrôle du départ se fera de nuit, sous les arrosages automatiques des ronds-points qui inondent les routes, et des Toulousain qui roulent très fort même à 5H du mat. Que c’est bon de commencer une journée en posant le genou au sol sur une rocade déserte. Rien de tel pour bien se mettre en jambe. Bien sûr, faut pas le faire, c’est pas bien.
Les formalités techniques et administratives se feront sans tracas. Après le discours de l’organisateur, la distribution des sésames (road-book), pas grand besoin de motiver tout le monde à se mettre en selle. Yapuka suivre les indications. Le raod book est une sorte de parchemin fait de plein de petit symbole, de nom de ville, d’abréviation en tout genre et de direction. Un vrai bonheur. Une fois assimilé, c’est du gâteau. Bon certain mettront trois jours pour piger. Puis la, il faut imaginez 300 motos qui décollent en même temps et qui se lance à l’assaut des Pyrénnes; v’la la parade de dingue. Et quand je dis assaut, le terme est juste. C’est un grand prix à ciel ouvert, chacun y va de son jugement du code de la route. Nous dirons simplement que celui-ci n’a pas forcément toujours été respecté durant le week-end. Encore une fois, c’est loin, très loin du trafic Parisien ! NDLR
Nous constituerons vite un petit groupe de cinq motos. Ce qui est largement suffisant. Un pote avec qui Nico Srad et moi avions déjà fait la Transpy il y a cinq ans. Il roule sur une Daytona 675 R. Il est accompagné d’une amie à lui, Claire, qui elle roule en 954 CBR. Nico Srad quand à lui, grand fan de Suzuki roule en …… Daytona ! Pourquoi lui ai-je conseillé d’essayer. Il l’a adopté !!! Et Yohan roule, lui, sur une KTM ( Ahhhhhh ) 990 SMT. Juste la machine parfaite pour ce qu’on va bouffer pendant trois jours. Moi et ma sportive, je ne la ramenai pas. Si sur le nombre total de moto, il y avait 10 sportives, c’est un maximum. Là-bas, les reines de la route se nomment 1200 GS, 990 SMT, et beaucoup de 600 supermot. Bien sûr, il y a quelques roadsters, routières, et aussi 2 ou 3 customs. Des grands malades, juste des dingues d’envisager les routes de col avec ça. Ca frotte partout, tout le temps. Mais quel état d’esprit. On s’est fendu la poire chaque fois qu’on les croisait.
La première partie du tracé se voudra assez roulante, histoire de s’approcher au plus vite du terrain de jeu. Direction Les Pyrénées Orientales et les Cévennes. Des routes larges, roulantes, avec un grip extra. On aura même l’occasion de se tirer une bourre dantesque avec un type en Lancia pourave (c’est un modèle très courant en province), qui prenait les courbes aussi vite que nous, mais sur trois roues. Un extraterrestre un peu flippant mais bien marrant. Plus tard, une erreur d’inattention sur laquelle je passerai rapidement, très rapidement même, un léger loupé de ma part, qui me vaudra de finir dans un champ de vigne. Sans gravité. Mais le droit de payer mon coup le soir même. Quand je dis qu’il me faut une Katoche !
La pose du midi se fera au pied des montagnes sous un grand soleil. Qui d’ailleurs sera notre compagnon de route tout le reste du week-end. Que c’est bon de voir les cimes enneigées et se dire que cette après-midi, c’est là que nous irons.
Après un bon repas, et un peu de mécanique. Bah oui, je répare mes oreilles de Mickey (lenticulaires) qui se sont fait le mal dans la matinée. On fait un point sur l’heure et les kilomètres qu’ils nous restent à parcourir, et là c’est le drame. C’est maintenant certain, on va arriver à la nuit tombée. J’ai bien fait de remonter mon éclairage additionnel et de partir avec ma visière clair dans le sac.
Dans l’après-midi, c’est sur une petite route de col que je prendrai une leçon de conduite par quelques mecs d’un certain âge. Je me fais déboiter, puis bien déposer, par quatre gars dans la descente. Je débranche les quelques fils qui me reste de connecter sous le casque, et raccroche le groupe. Ça monte, ça descend, épingle à gauche, à droite, des bosses, et encore des bosses, de la terre, des gravillons. Un vrai manège qui serait complètement déglingué, et en train de partir en pièce. En gros, ça saute, ça bouge, mon cul ne connait même plus le contact de la selle. Je me crache vraiment dans les pognes pour les suivre. Arrivé en bas, vivant, je souffle un bon coup et demande au type roulant sur le 1300 XJR s’il connaissait la route pour ouvrir comme ça. C’est en me souriant qu’il me dit que Non, et qu’en plus, ce n’est pas sa moto. Qu’il a échangé en haut avec celle de son pote…. J’ai vomi !!!!
Puis changement de décor, petite escapade sur les routes de Pedrosa, Lorenzo et Bautista, et là je crois rêver. Les routes sont juste magnifiques, de par leurs états, mais aussi par leurs tracés. Des pistes à ciel ouvert. Certaines portions de route sont en meilleur état que le circuit Carole. Impossible de rester sage, et de respecter les limitations de vitesse. Les seules choses qui nous font rendre un tout petit peu la main, c’est bien sûr, lors des traversées de ville ou village, mais aussi la vue de certain paysage. C’est juste somptueux. J’ai d’ailleurs failli me faire des potes de la pédale lors d’un grand droit aveugle ou eux, qui allaient dans la même direction que moi, ont coupé la route pour prendre sur la gauche. J’étais transformé en navette spatiale au milieu de météorite. Je ne me suis pas fait des potes sur ce coup-là.
Nous avons eu aussi le droit à notre lot de surprise, comme les animaux sauvages ; quand on n’est pas habitué, ça peut surprendre. Trouver un âne au bord de la route, qui vous regarde de son œil con. C’est particulier. Oui, il faut l’admettre, le regard de l’âne n’est pas celui qui inspire le plus la science infuse.
La fin d’après-midi se fera avec toujours le même plaisir, celui de découvrir au détour d’une courbe, ou d’un col, des paysages tous aussi somptueux les uns que les autres. Nous déplorerons juste la chute de Claire, qui a tellement retardée son freinage que c’est la glissière qui l’a aidée à finir de tourner. La chute n’aura coutée qu’un rétro droit. Une chance quand on imagine les conséquences si elle avait finie 20 mètres plus bas, dans le ravin.
La fin de la journée se fera comme prévue, dans le noir, à jardiner un peu pour trouver la petite, toute petite route pleine de gravillon qui nous amène à la station de ski, ou nous passerons la nuit. Bien content que j’étais d’avoir mon éclairage additionnel. Sur des petites routes comme ça, c’est loin d’être du luxe.
Nous ne nous ferons pas prier pour nous endormir le premier soir avec nos 780 km de réalisé dans la journée.
Dimanche matin.
Avec la lumière du jour, vous découvrez le lieu où vous avez dormi, et c’est un paysage de carte postale auquel nous avons le droit en sortant de l’hôtel. Imaginez, vous êtes en haut de la montagne, dans une toute petite station de ski, sur votre gauche la montagne, verte, qui monte encore un peu avec des vaches qui broutent (ce n’est pas pour les vaches, hein ! mais ça colle trop bien au décor). Sur votre droite, la vallée, avec un lac turquoise tout en bas. Et derrière vous, le haut de la montagne recouvert d’un léger manteau neigeux. C’est un vrai bonheur.
Après les consignes de l’organisateur, nous voilà reparti.
C’est la montée du tour Malet qui nous attend ce matin. Route mythique du tour de France depuis 1911. Loin de moi le faite d’être hyper calé en bicloune, ou que j’aime le vélo, mais c’est marqué tout le long de la route sur des panneaux. Ce qui m’a surpris le plus dans le monté, bah c’est la descente. Pas la nôtre, mais celle des amateurs de pédales. Les types en vélo m’ont juste bluffé. Je flippais d’en emmancher un dans ma bulle. Ils déboulent à une vitesse, c’est impressionnant, coupent les virages et doivent doubler les bagnoles quand ils le peuvent. Franchement j’ai été épaté.
Une fois en haut, 2100 mètres d’altitudes, ce n’est pas l’air qui commence à manquer, mais les mots. C’est dur de vous décrire la vue somptueuses qui s’offre à nous. Je ne pourrai être objectif, car j’adore la montagne. Mais d’être au mois de Juin, les pieds dans la neige, sous un soleil radieux, avec sa moto ….. J’ai pas les mots. Ma photo de profile a été prise la haut. Elle en dit long, OU, elle en dit haut !
Mais le décor est une chose, nous, nous sommes avant tout là pour enquiller des bornes. Alors en selle. La descente du col sera épique, très épique. En gros, pour commencer la descente, il nous faut franchir la barrière indiquant que la route est fermée. Quand tu connais l’état de certaine route ouverte. On s’est regardé à deux fois avant de franchir le pas. Et là, bah j’ai encore grillé un de mes derniers neurones pour me lancer sur une route qui ……. n’existe plus. On avance sur un lit de gravillon, de terre, de trou, bosse, et tout ce que vous pourrez imaginé de plus folklorique. La descente sera même interrompue par la transhumance d’un troupeau de mouton. Quand je vous dis que c’est dépaysant.
Malheureusement, c’est en bas de cette descente qu’aura lieu la plus grosse chute en conséquence. Pas pour quelqu’un de notre groupe. Mais tout le monde est complice et solidaire. Et de savoir qu’on est dans le même convoi refroidi un peu. Un raccord mal négocié, et la grosse BMW GS à envoyer faire un vol plané à son pilote. L’atterrissage lui coutera une clavicule et 3 côtes. Pour lui, la Transpy s’arrêtera là.
Une fois dans la vallée, nous évoluerons entre les lacs, retenu d’eau et torrents, les uns comme les autres, avec une eau d’une transparence surnaturelle. De l’eau de chiottes en faites, turquoises. Trop beau pour être vrai.
Et ça remonte, y’avait longtemps, vers les routes Espagnoles qui sont toujours un réel plaisir à arpenter. On a beau nous donner des consignes pour respecter les vitesses car ils sont loin d’être tendre de l’autre côté de la frontière. C’est plus fort que nous. Le rythme de sportif prend forcément le dessus sur celui de sénateur que l’on essaye de respecter …. En vain !
La fin de la journée nous fera basculer dans un tout autre paysage. Nous laissons derrières nous les cols de montagne enneigé pour finir au bord de l’océan. L’odeur du sable chaud remplace celui des parfums montagnard. Et j’en fais pas des caisses. C’est véridique.
On arrive dans le centre de vacance, saute rapidement sous la douche, et courrons nous restaurer. Trop presser de finir la journée sur la plage. Se dire que 8 heures plus tôt, nous étions les bottes dans la neige, à 2100 mètres d’altitudes. Et que maintenant, je jette mes pompes pour glisser mes pieds sous le sable. Divin ! Je m’aventure même à tremper mes gambettes dans l’eau. J’avance un peu dans l’eau, (qui est super bonne soit dite en passant) Et vie un moment qui ne s’explique pas. L’océan devant moi, 400 bornes de moto dans les pattes, et l’envie que l’instant présent dure toute une vie. Jusqu’à ce que mon pompes, celles que j’avais laissées sur la plage me dépasse en flottant !!! Ah merde, la mer monte. LOL. Ce qui a suivi fait partie de ce qu’on peut appeler du grand n’importe quoi. Le rosé de Rivesalte ayant largement hydraté notre repas, j’ai soudain commencé à jeter mes fringues pour profiter de la mer et me baigner. A 22h30 !
Le fin de la soirée débutera comme à elle a commencée …. Au bar !
Le lendemain matin, le lundi pour ceux qui ne suivent pas. Il est 6H30 quand je suis déjà devant l’océan à profiter encore un peu de l’instant.
Fini les cols de montagne et les routes viroleuses verdoyantes. Nous traversons les Landes, et franchement, après deux jours de montagne, bas ont s’emmerde sévère. On trouvera même un groupe de la région qui nous fera sortir du tracé prévu pour prendre les petites routes de campagnes environnantes. Et heureusement. Bon, ils nous emmèneront quand même sur des routes ou la culture du gravillon est légion. C’est holiday on ice. A 20 motos. Hallucinant.
La fin du périple se terminera au même endroit qu’elle à débuter. Un dernier pointage, et déjà le moment de quitter nos complices d’un week end. Non sans se promettre de revenir l’an prochain.
C’est avec un GRAND pincement au cœur que l’on recharge les motos sur la remorque. Dur de devoir quitter une région aussi propice à la pratique de la moto, de par ses routes, mais aussi de ses paysages. Une chose est sûre. J’y retournerai. A la Transpy, mais aussi et surtout dans cette belle région, si accueillante. Et surtout retrouver mon ami.
La route du retour se fera branchée sur Orage FM à surveiller en permanence de ne pas s’en prendre un sur le coin de la tronche. Pas que cela nous dérange, mais pas trop envie d’exposer les motos à la grêle. Au vue de ce qui était tombé la veille sur notre région.
Tout le trajet se passera sans encombre jusqu’à la sortie d’Autoroute à Gargenville. La foudre est tombée, sans vous mentir, à moins de 10 mètres de nous. Un coup de fusil dans la voiture. Yo et moi avons eu tous les poils de dressé, Oui tous, et l’oreille qui bourdonne. Je jette un coup d’œil dans les rétros, histoire de voir si les motos vont bien, et je remarque que la route derrière nous est en train de fumer. La foudre a généré tant de chaleur que le bitume fumait. N’écoutant que mon courage, je suis sortie de la voiture (je sais, c’est pas malin), pour m’assurer que les motos n’avaient rien. RAS, on peut finir notre route.
C’est sur cette dernière émotion, et non des moindre, que nous mettons un terme à notre périple de quatre jours.
Merci à mes deux potes, Nico et Yo, sans qui ce périple n’aurait jamais autant de saveur.
Vous sous doutez que je ne peux bien sur pas tout vous compter tant les belles images, sensations, émotions, son grandes. Une expérience pareille se vit. Mais j’espère néanmoins vous avoir fait partager au mieux cette aventure.
Bizatousrien ne vaut une bonne dose de virolos avec les potos !!!
Dernière édition par nico'srad le Mar 24 Juin 2014 12:40, édité 1 fois
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